– Discussion meeting : « Geoengineering, taking control of our planet’s climate »
Organisateurs: M. Andy Ridgwell, le professeur Chris Freeman, professeur Richard Lampitt
Lieu: Royal Society, 6-9 Carlton House Terrace, Londres, UK
Dates: 8 et 9 Novembre 2010
Ci-dessous nos observations et un court rapport concernant nos interventions à ce meeting
Dans le fichier pdf : le programme complet, les résumés, les biographies des conférenciers et des listes de participants. John Shepherd n’était pas sur la liste, mais très présente.
Militants pour un ciel bleu:
Claire Henrion, Saskia Messager (ACSEIPICA, France) les deux jours
Andrew Johnson (Royaume-Uni) le 09/11/2010
Présence d’ONG
Le lundi matin, à l’arrivée à la Royal Society, quelques membres de « Hands of Mother Earth » avaient accroché une banderole « Stop la géo-ingénierie», distribuaient des petits papiers avec les déclarations « nous sommes là pour nous opposer à la géo-ingénierie » et contestaient le rôle de la Royal Society . A part cette action, aucune autre n’a été menée par d’autres ONG .
Différents groupes étaient opposés à la géo-ingénierie dans l’auditoire : Biofuelwatch (au nom de l’ ETC group -pas présent !), EcoNexus, ACSEIPICA, Andrew Johnson. Peut-être quelques autres, mais nous ne les avons pas rencontré. Il y avait environ 200 participants. Il y avait plus de présents que d’ inscrits initialement. (Nous étions inscrites -)
INTERVENTIONS POUR UN CIEL BLEU
Il y avait 8 présentations par jour. Après chaque deuxième présentation il y avait 30 minutes de discussion, la plupart du temps 4 à 5 questions seulement étaient répondues. Donc, c’est évident qu’avec 200 personnes présentes il n’était pas facile d’ obtenir la parole.
Claire Henrion a fait une intervention à la fin du premier jour. Elle prit la parole à propos du mensonge sur le CO2 et les, selon elle, véritables causes du changement climatique, c’est à dire, l’utilisation des installations HAARP et la géo-ingénierie déjà perpétrée avec les chemtrails. Il n’y avait pas de réaction des présentateurs. Brian Launder qui présidait ce débat, a suggéré qu’elle devrait régler cette question dans une discussion d’une à une. Quoi qu’il en soit Claire a réussi à attirer l’attention sur les chemtrails. Son intervention a été la déclaration finale de la journée.
Saskia Messager a fait une intervention la deuxième journée, après la présentation de David Keith sur le captage du CO2 de l’air. Nous avons assisté ici à la promotion de sa propre entreprise sur le captage et stockage du carbone. Il s’agissait d’une présentation commerciale à 100%. Nous avons appris plus sur le coût de réalisation de son invention que sur son efficacité.
Bien que le sujet traité ici par David Keith n’était pas les épandages d’aérosols, intervenir à ce moment là, pour des raisons d’impact avec les médias présents, lui a semblé opportun.
Elle a commencé tranquillement à ne pas être interrompue immédiatement. Voici ce qu’elle a réussi à dire:
«Aujourd’hui, je parle en tant que citoyen très inquiet. J’ai commencé à m’intéresser à la géo-ingénierie en faisant des recherches sur mes problèmes de santé. Par le biais de sites Web de chercheurs indépendants, j’ai été informée que certaines substances toxiques qui ont été retrouvées dans mon corps, tombaient en fait du ciel.
Je pense que nous avons tous remarqué que le trafic aérien a augmenté considérablement au cours des dernières décennies. Et bien que les carburants sont de plus en plus performants avec un taux résiduel de particules après combustion très faible, on peut remarquer dans le ciel de plus en plus de traînées anormalement persistantes. Le ciel d’été d’un bleu profond est devenu très rare. Nous voyons de plus en plus souvent un voile blanc laiteux dans le ciel, la brume qui n’est certainement pas due à la présence négligeable de 0,04% de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Comme ces traînées sont anormalement persistantes et qu’elles se répandent pendant des heures dans le ciel à une altitude de 37.000 pieds, elles finissent par créer de drôles de cirrus.
Des millions de personnes dans le monde entier sont très préoccupés par ce phénomène pour des raisons différentes.
La persistance de ces traînées semble indiquer la présence de particules chimiques. C’est pourquoi beaucoup se réfèrent à eux comme des « chemtrails ».
(Ici, elle a commencé à être interrompue, mais elle a continué)
L’analyse de laboratoire des échantillons de sol et de l’eau de pluie dans certaines régions, même totalement préservées, ont montré des niveaux élevés d’aluminium et de baryum. Ce qui nous amène à penser que la géo-ingénierie par l’injection de particules d’aérosol dans l’atmosphère est un évènement en cours.
(Ici, ils lui ont coupé la parole -).
David Keith répond:
– Il a commencé à dire que sa vie a été menacée par des militants opposés aux chemtrails et qu’il a reçu de nombreuses menaces de ne pas continuer à promouvoir le SRM (Solar Radiation Management).
– Il a dit qu’il était disposé à croire que les gouvernements n’ont pas toujours de bonnes intentions pour le peuple, mais que une chose tellement énorme lui semble impossible
– Il a déclaré que s’il était vrai, un tel secret n’aurait jamais pu être gardé sous silence pendant si longtemps.
– Il a dit qu’il a regardé la question des chemtrails, mais qu’il considère cette question comme une théorie du complot.
– Il demande avec instance à Saskia de considérer que les chemtrails ne sont pas vrais (cela sonnait comme un avertissement !)
Saskia Messager a pris la parole à nouveau:
– Elle a demandé si David Keith pourrait expliquer que dans une région vierge et préservée comme le Mt Shasta, en Californie (USA), des échantillons de neige ont révélé des niveaux d’aluminium de 60.000 ppm. Soixante fois le niveau maximal autorisé (1.000 ppm).
David Keith:
– Il se tut, n’a pas répondu
Richard Lampitt a répondu (l’un des organisateurs):
– Ce n’est pas vrai, « un tel secret, ne pouvait pas avoir été gardé secret, c’est impossible »
À la pause café Saskia a discuté à nouveau avec David Keith. Il lui a dit que l’alumine est partout sur la terre, il lui a dit de nouveau vérifier les résultats de laboratoire et d’être sûr que cela a été fait par un laboratoire fiable.
Apparemment, le résultat 60.000 ppm a eu un impact sur lui. (Merci pour ceci Francis et Dane)
À un autre moment Saskia a eu la possibilité de pouvoir parler à David Keith et poser des questions concernant les conséquences sur la santé du déploiement du SRM. Elle a soulevé que cette question n’était traitée dans aucune présentatios et que l’aluminium et les sulfates affecteront la vie sur la terre d’une manière très négative.
La question irritait David Keith, il a répondu que beaucoup de ses collègues ont étudié ces questions. Et qu’il n’était « pas juste » de faire une telle déclaration.
Il est à noter que David Keith a quelque peu changé sa stratégie. Depuis plusieurs années, il était un des grands promoteurs des épandages d’aérosols dans le cadre du SRM, car la gestion de la pulvérisation était facile et peu coûteuse … Dans cette rencontre-débat il prend clairement de la distance par rapport à ses déclarations antérieures. Il a dit à plusieurs reprises au cours de ces deux jours « qu’il ne pense pas que la situation climatique soit catastrophique au point d’exiger l’utilisation des épandages d’aérosols ». Le SRM serait plus une question de dernier recours.
Après la présentation d’un collègue, Noami Vaughan de l’université d’East Anglia, qui a déclaré que «le SRM (les épandages) doit être maintenu pendant de nombreux siècles afin d’éviter un accroissement rapide de la température et une augmentation correspondante de la concentration de CO2 dans l’atmosphère », David Keith a dit : «Personne ne pense sérieusement à utiliser le Solar Radiation Management ».
Points intéressants
==> Un accès facile à tous les conférenciers et les scientifiques.
Il y avait une ambiance très informelle et courtoise. Tout le monde était prêt à débattre d’une manière ouverte. Cela pourrait encourager les autres à participer plus souvent dans ce type de rencontre-débat. Au moins votre voix sera entendue.
==> Les avions ne sont pas une option pour effectuer l’injection de particules dans l’atmosphère ….
Seules deux techniques d’injection de particules dans l’atmosphère pour exécuter le SRM ont été présentées à la réunion.
1. Marine Cloud Brightening (Eclaircissement des nuages marins) par John Latham Professeur, Centre National de Recherche Atmosphérique, USA
Ensemencement des stratocumulus par des grandes quantités de particules sub-micromètriques d’eau de mer monodispersées.
2. SRM par injection de particules dans la stratopshère par (devinez quoi …)… des montgolfières géantes, Dr Matthew Watson, Université de Bristol, Royaume-Uni -! Projet SPICE
Plusieurs ballons de 285 mètres (!!!) flottant à une hauteur de 20 km reliés à un navire avec un tube de 20 km de long. Avec la pression, les sulfates et/ou les particules d’aluminium, seront acheminés par le tube et dispersés à une altitude de 20 km par les ballons. Absolument fou ! Heureusement il y avait des ingénieurs scientifiques qui ont déclaré que ce n’était absolument pas possible. La pression nécessaire pour amener les particules à cette hauteur est au-delà de la faisabilité.
Après cette présentation M. Edwards, dans le public a demandé pourquoi ils ne serait pas question de l’utilisation des avions commerciaux pour disperser les particules, comme de nombreux brevets sur cette possibilité existent déjà depuis des lustres. Et que cette solution était par ailleurs bon marché.
Dr Watson a répondu qu’il ne pense pas que mélanger des particules avec le carburant soit possible …
N’est-il pas intéressant de remarquer que l’injection de particules dans l’atmosphère par des avions n’est tout simplement pas une option pour la Royal Society ?
Ici, nous parlons tactique et stratégie médiatique. Ne serait-ce pas un aveu silencieux comme quoi ils n’ont pas besoin de le faire, puisque c’est déjà fait …
==> Questions sur les conséquences de la pulvérisation de particules dans l’atmosphere:
Dr Carol Turley (conférencier) a demandé à Dr Matthew Watson: Qu’est ce qui va arriver à ces particules de sulfate dans l’air ?
Dr Watson: Elles vont tomber sur la terre
Dr Carol Turley: Donc, qu’est-ce que ces particules feront aux océans et au sol? Est-ce que le pH changera?
Dr Watson: oui, le pH changera
Dr Carol Turley: il aura une incidence sur la vie ?
Dr Watson: oui
==> Qualité des présentations
La plupart des présentations ont été très vagues, hypothétiques: un grand nombre d’extrapolations catastrophiques reposant sur des hypothèses et pas sur des observations.
Il était frappant de constater que pas mal de conférenciers scientifiques ont présenté des graphiques sans aucune indication du type de coordonnées sur les axes horizontaux et verticaux …
En somme beaucoup de suppositions et d’incertitudes sur lesquelles les scientifiques de la Royal Society veulent se baser pour imposer à la terre entière des prises de décision dramatiques et catastrophiques.
==> La majeure partie des conférenciers, scientifiques, hommes et femmes d’affaires et autres participants étaient originaires du Royaume-Uni et de l’Amérique du Nord.
D’évidence leurs points de vue ont une base géographique et donc politique très étroite. Les scientifiques du climat d’autres régions du monde étaient totalement absents! Les points de vue exprimés pendant ces deux jours de conférence à la Royal Society ne sont clairement pas partagés à travers le monde!
Les seuls institutions gouvernementales représentées au débat était le DECC (département du changement climatique et énergie) et l’US Navy et des chercheurs du gouvernement américain.
==> Double langage
D’un côté tous les conférenciers ont dit qu’il y a tellement d’incertitudes dans les techniques de géo-ingénierie qu’il ne doivent jamais être utilisés. Ils avancent aussi que ces techniques sont inefficaces. D’autre part, ils vendent tous le concept afin d’obtenir des fonds pour la recherche et la mise en œuvre de programmes de géo-ingénierie. Ce n’est que du business …
Ils disent que le remède est pire que la maladie, mais poursuivent leur promotion du concept de géo-ingénierie.
==> Stratégie de marketing auprès du grand public
Ils étudient le grand public pour voir ce qui va leur faire accepter la géo-ingénierie. Ils dépensent beaucoup d’énergie dans ce domaine.
« Obtenez la confiance des gens et vous pouvez pirater la planète » Cela a été dit lors de la réunion.
Par ailleurs ils considèrent qu’ils ne font pas partie du public (« chercheurs » contre « public »).
==> Psychologie
– La science du climat est historiquement une science d’observation, pas très excitante. Les scientifiques du climat ont eu dans le passé beaucoup plus de difficultés à obtenir des fonds pour leurs recherches que n’en ont ceux d’aujourd’hui.
Aujourd’hui, il y a ce battage sur le changement climatique et enfin l’argent circule dans ce domaine. Soudain, les « climatologues » sont à l’honneur, les fonds affluent. Il ne faut pas oublier que ces derniers gagnent très bien leur vie avec les propositions et éventuellement l’exécution de techniques de geo-ingénierie. Ils ne sont pas disposés à entendre que le SRM fera plus de mal que de bien. C’est encore pire quand on leur dit que ce qu’ils proposent se fait déjà depuis des dizaines d’années en toute illégalité.
– La boîte de Pandore
– Ils ne sont plus limités à l’observation, ils peuvent maintenant fabriquer, changer le monde et ainsi laisser leur empreinte sur cette terre, le rêve de tout chercheur.
C’est là que les scientifiques peuvent être facilement manipulés.
En conclusion: l’existence des chemtrails et la géo-ingénierie en cours a été exprimée et discutée lors de la réunion Royal Society discussion. Bien qu’elle soit tombée dans l’oreille de sourds, notre voix s’est exprimée et a été entendue l’espace d’un instant.
« There is a crack in everything, through which the light can come in. »
(Il y a une fissure dans chaque chose, à travers laquelle la lumière peut entrer)
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