La géoingénierie est avant tout une science militaire

geoengineering is primarily a military science and has nothing to do with either cooling the planet or lowering carbon emissions

Lettre de Matt Andersson au journal britanique The Guardian en réaction à un article du 06 février 2012 évoquant la possibilité de voiler le soleil pour rafraichir la température. Sa réaction fut publiée par The Guardian le 09 février 2012.

Matt Andersson est ancien conseiller exécutif, aérospatiale et défense chez Booz Allen Hamilton, Chicago. La société Booz Allen Hamilton travaille étroitement avec le Pentagon aux Etats-Unis.

ARTICLE: https://www.theguardian.com/environment/2012/feb/09/at-war-over-geoengineering (en Anglais )

Traduction en français:

Lettres

En guerre contre la géoingénierie

Peu de gens dans le secteur civil comprennent que la géoingénierie est avant tout une science militaire et qu’elle n’a rien à voir avec le refroidissement de la planète ou la réduction des émissions de carbone (Rapport, 6 février). Bien que cela puisse paraître fantaisiste, la météo a été militarisée. Au moins quatre pays – les États-Unis, la Russie, la Chine et Israël – possèdent la technologie et l’organisation nécessaires pour modifier régulièrement les phénomènes météorologiques et géologiques dans le cadre de diverses opérations militaires et secrètes, liées à des objectifs secondaires, notamment la gestion de la démographie, de l’énergie et des ressources agricoles.

En effet, la guerre inclut désormais la capacité technologique d’induire, de renforcer ou de diriger des événements cycloniques, des tremblements de terre, des sécheresses et des inondations, y compris l’utilisation d’agents viraux sous forme d’aérosols polymérisés et de particules radioactives transportées par les systèmes météorologiques mondiaux. Plusieurs thèmes du débat public, dont le réchauffement climatique, ont malheureusement été intégrés dans des objectifs militaires et commerciaux beaucoup plus vastes qui n’ont rien à voir avec les préoccupations environnementales du grand public. Il s’agit notamment du réchauffement progressif des régions polaires pour faciliter la navigation navale et l’extraction des ressources.
Matt Andersson
Ancien conseiller exécutif, aérospatiale et défense, Booz Allen Hamilton, Chicago

Texte original:

Letters

At war over geoengineering

Few in the civil sector fully understand that geoengineering is primarily a military science and has nothing to do with either cooling the planet or lowering carbon emissions (Report, 6 February). While seemingly fantastical, weather has been weaponised. At least four countries – the US, Russia, China and Israel – possess the technology and organisation to regularly alter weather and geologic events for various military and black operations, which are tied to secondary objectives, including demographic, energy and agricultural resource management.

Indeed, warfare now includes the technological ability to induce, enhance or direct cyclonic events, earthquakes, draught and flooding, including the use of polymerised aerosol viral agents and radioactive particulates carried through global weather systems. Various themes in public debate, including global warming, have unfortunately been subsumed into much larger military and commercial objectives that have nothing to do with broad public environmental concerns. These include the gradual warming of polar regions to facilitate naval navigation and resource extraction.
Matt Andersson
Former executive adviser, aerospace & defence, Booz Allen Hamilton, Chicago


Remarque de l’ACSEIPICA

🔸De nombreux programmes de modification du climat (géo-ingénierie) en cours aux États-Unis sont accessibles publiquement sur cette page de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) https://library.noaa.gov/Collections/Digital-Collections/Weather-Modification-Project-Reports

🔸Les objectifs indiqués vont de l’augmentation des précipitations/de la neige à la suppression du brouillard et de la grêle

🔸Outre les programmes de géo-ingénierie « déclarés », il faut prendre en compte que tous ceux à vocation militaire, ou réalisés sous couvert de secret défense, de sécurité nationale (par exemple, avec l’excuse de l’urgence climatique) ou les programmes expérimentaux menés par des universités, ne figurent pas dans cette liste

La guerre environnementale globale a déjà commencé, par Fabio Mini

General Fabio Mini - Portrait

Rapport du Général Fabio Mini traduit en français.

PDF, 23 pages. 
Merci Salim !

Extrait de la page 5:
« Tout type de guerre est devenu environnemental … ».

Extrait de la page 11:
« Il n’est pas dû au hasard qu’un des programmes les plus modernes de recherche militaire s’appelle justement Owning the Weather in 2025, date jusqu’à laquelle on escompte avoir réussi à posséder la météo, et donc le climat, en augmentant la capacité militaire … ».

Extrait de la page 16:

Extrait de la page 19:

« La planète Terre, ultime arme de guerre » de Rosalie Bertell, tome 2

16 mai 2020: vient de paraître

1ere de couverture
4e de couverture

Il apparaît sur le site de la Fnac : https://livre.fnac.com/a14745467/Rosalie-Bertell-La-Planete-Terre-ultime-arme-de-guerre-tome-2#ficheResume

Voir aussi l’article suivant sur le site mondialisation.ca

La terre : une arme ; la géo-ingénierie : une guerre

Présentation du livre de Rosalie Bertell «La planète Terre, la dernière arme de la guerre»


https://www.mondialisation.ca/la-terre-une-arme-la-geo-ingenierie-une-guerre/5621597


L’arme climatique, la manipulation du climat par les militaires 

l'arme climatique

Nous saluons la parution de

L’arme climatique,

la manipulation du climat par les militaires

un livre de Patrick Pasin (auteur du film Bye bye blue sky)

aux éditions Talma Studios

en librairie ou sur internet (FNAC, Amazon …)

Quatrième de couverture: « Les premières tentatives de modification du climat par les militaires ont commencé il y a plus d’un siècle. Pourtant le public ignore presque tout de ces pratiques censées être interdites.

Alors bienvenue au cœur d’un des secrets militaires les mieux gardés, où l’on suit au cours des décennies l’évolution de ces armes de destruction massive, où l’on apprend qu’elles ont été utilisées en temps de guerre et en temps de paix avec de nombreuses victimes, où l’on étudie une douzaine de catastrophes « naturelles » peut-être pas si naturelles … « 



Signalons également, chez Talma Studios « Vaccins, oui ou non », de Serge Rader, Stefano Montanari et Antonietta Gatti, paru en septembre 2017.
vaccins oui ou non

Les auteurs versent aux débats les résultats de leurs recherches au sein de leur laboratoire de nanodiagnostics. Grâce à une technologie spécifique de microscopie électronique, ils prouvent la présence de nanoparticules de métaux toxiques dans les vaccins, dont on se demande ce qi peut bien la justifier. Quelles en sont les conséquences pour le corps humain ? …

 

GUERRE CLIMATIQUE ou MANIPULATION DU CLIMAT

guerre climatique ou manipulation du climat - M.Filterman

Conférence de Marc FILTERMAN aux 17e Universités de l’Environnement et de la Santé

à Saintes (Charente Maritime) le dimanche 28 juin 2015.

  • Inventaire historique des actions de manipulation climatique et épandages aériens aujourd’hui reconnus: Amérique, Europe, Chine, Russie …
  • Propos contradictoires dans les rapports du GIEC: aveux sur la réalité de la gestion du rayonnement solaire en cours  
  • Inventaire des techniques de la géo-ingéniérie
  • Liste détaillée des carburants de l’aviation

Télécharger le .pdf

guerre climatique-M.Filterman

 

Marc Filterman est l’auteur du livre « Les armes de l’ombre », paru en 1999, aujourd’hui épuisé (possible à trouver d’occasion)

Son site

Lettre au Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air

Par un ancien camarade de promo (anonyme).

Nous avons reçu aujourd’hui (samedi 23 mai 2015) la copie d’une lettre écrite au Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air signée simplement « un ancien camarade de promo ». Ce texte mérite de toutes façons d’être connu. Il synthétise et rejoint notre point de vue.lettre au chef Etat Major de l'Armee Air

 

Télécharger en pdf: lettre Etat Major Armee Air_23mai15

 

Le Général italien Fabio Mini au Festival de la Philosophie de Modéne

Comme chaque année, il vient de se dérouler le rendez-vous le plus intéressant de l’été à Modène

« Le Festival de la Philosophie »

Cinquante leçons magistrales données par des philosophes de renommée internationale sur différentes places de la ville sur la thématique de la gloire.
Mais cette année, un rélateur a parlé de thématiques un peu hors du programme. Il n’est pas philosophe, mais militaire. On parle du Général de Corps d’Armée Fabio Mini, qui ce matin a donné une leçon du titre « Héros de guerre, entre courage et valeurs ».
Diplômé en sciences stratégiques, en sciences humaines et en négociations internationales, Fabio Mini est un commentateur des questions géopolitiques et de stratégies militaires. Il écrit pour Lime, la Répubblica et l’Expresso. Ancien Chef d’État-major de l’OTAN pour l’Europe du Sud, il a ainsi commandé les opérations de paix de l’OTAN au Kosovo (nommé KFOR).
Vers la fin de son intervention et en face d’un nombreux public, MINI a parlé de guerre environnementale, d’épandages aériens et de HAARP, thématiques dérangeantes que le Général a déjà affrontées plusieurs fois dans le passé.
Ce fut le cas de la conférence du 7 octobre 2012 à Florence pendant laquelle il expliquait qu’au cours de la guerre du Kosovo fut effectuée la manipulation de nuages comme instrument de guerre, que les manipulations atmosphériques existent et que pour le réaliser, on peut utiliser des substances telles que sodium, baryum, aluminium et polymères…

incemencement des nuages

Un festival de la Philosophie vraiment spécial donc… où un tabou a été brisé…

source: http://www.primapaginadiyvs.it/metti-festival-filosofia-modena-si-parli-scie-chimiche/#

Le changement climatique et la guerre environnementale

Un nouveau terrorisme ?

Article de  Luis Enrique Martín Otero, Colonel Veterinaire, coordinateur du Centre de Vigilance Sanitaire Vétérinaire de l’Université Computense de Madrid (Espagne) et du Réseau de Laboratoires d’ Alerte Biologique (RE-LAB)

http://www.ieee.es/Galerias/fichero/docs_opinion/2013/DIEEEO97-2013_CambioClimatico-NuevoTerrorismo_MartinOtero.pdf

armes et stratégies

Diapositive1

Résumé

Le changement climatique a toujours existé. Aujourd’hui, nous assistons à un changement climatique global sans précédent, dans lequel les causes naturelles jouent un rôle secondaire et où la main de l’homme, grâce aux progrès technologiques, peut causer d’énormes catastrophes. Le contrôle du climat pourrait devenir, dans un proche avenir, une arme de destruction massive et être utilisé par les États pour atteindre ses buts de sécurité, de défense ou de pouvoirs. Cela peut provoquer une série d’effets collatéraux qui pourraient affecter la biosécurité des personnes, des animaux et des plantes.

Introduction

La plus grave menace environnementale qu’actuellement affronte l’humanité est constituée par le changement climatique. L’émission constante et disproportionnée de CO2 par les pays industrialisés et l’utilisation massive des ressources naturelles sont à l’origine des changements majeurs dans le climat mondial. Ses conséquences se traduisent par la sécheresse, les inondations, les ouragans et les catastrophes naturelles qui frappent les populations, généralement ceux du tiers-monde, pauvres et sans moyens de subsistance.

Comme nous l’avons déjà mentionné, les variations climatiques ont toujours existé. Cependant, aujourd’hui, nous voyons, rappelez-vous, un changement climatique sans précédent où les causes naturelles semblent jouer un rôle secondaire. La communauté scientifique reconnaît que les fluctuations climatiques sont causées, dans une large mesure, par l’homme. Les nouvelles technologies appliquées au contrôle du climat nous rendent encore plus vulnérables face à ces catastrophes, parfois improprement désignées comme «naturelles».

Des activités telles que la déforestation, l’utilisation massive de l’eau potable, l’utilisation intensive de la terre, mais aussi le terrorisme de l’environnement, se combinent pour alimenter un phénomène qui ne peut pas faire autre chose que d’aggraver notre sort.

Les conséquences du changement climatique, parfois provoqué, d’autres fois d’origine naturelle, sont nombreuses et variées, mais toutes négatives pour l’homme :

a) le changement climatique, en tant que conséquence du réchauffement global, porte avec lui l’augmentation de la population vectorielle – insectes volatiles et terrestres – très dangereux pour les populations, en particulier du point de vue sanitaire. Cette augmentation de température ne produit pas simplement la reproduction de ces insectes, mais également la multiplication de micro-organismes pathogènes transmis par ces derniers animaux aux personnes, aux autres animaux et aux plantes et causent de graves maladies. Nombre de ces maladies sont de caractère zoonotiques, à savoir transmises des animaux aux humains, ce qui peut causer de graves problèmes sanitaires dans les pays d’origine ainsi que dans les pays où, en raison du climat plus froid, ces maladies étaient inexistantes.

b) l’alimentation de la planète est une autre conséquence du changement climatique. La destruction des cultures ou l’absence de production de certaines matières premières agricoles pourraient altérer le développement de la nutrition de la population en créant un problème mondial.

c) la migration des populations, à la suite de catastrophes écologiques, constitue un autre problème grave causé par le changement climatique. Les mouvements migratoires touchent normalement les personnes économiquement et socialement défavorisées qui en général sont aussi porteurs d’une condition sanitaire précaire. Les mouvements de personnes vers d’autres latitudes génèrent le déplacement de problématiques à caractère sanitaire difficile à contrôler, augmentant le risque de propagation de la menace biologique.

d) la même chose arrive avec la migration des animaux qui se déplacent à la recherche de zones moins hostiles. Ces migrations entraînent la propagation de maladies infectieuses contagieuses de caractère zoonotique qui sont endémiques aux lieux où ces animaux vivaient à l’origine et qui sont disséminés dans les nouvelles zones géographiques, augmentant le risque sanitaire pour les personnes.

« Les changements climatiques peuvent entraîner une altération de la biosécurité, à savoir la santé publique et la santé végétale et animale »

Présentation12

Figure 1.- Source : Moment de réflexion

Dans ce document nous allons discuter principalement du terrorisme environnemental basé sur les nouvelles technologies et des conséquences découlant de leur utilisation.

Le terrorisme environnemental basé sur les nouvelles technologies

Possibles conséquences du changement climatique :

Face aux progrès technologiques et scientifiques, le monde ne peut pas rester tranquille, car une telle connaissance peut être utilisée par les États dans un double sens: dans le but de réaliser les objectifs de sécurité et de défense, pour accéder au pouvoir ou, dans certains cas, comme une arme de dissuasion face aux menaces possibles.

La consternation augmenterait considérablement si cette technologie, ou une partie de celle-ci, tombait dans les mains de groupes terroristes ou de pays instables, capables d’utiliser ces moyens pour satisfaire leurs idéaux fanatiques.

L’extraordinaire progrès technologique permet de contrôler le territoire mondial et contribue à concentrer le pouvoir dans les mains d’un petit nombre de pays ; nous parlons de deux ou trois pays, qui pourraient, pour la première fois dans l’histoire, imposer leur juridiction sur la planète entière.

Cette situation inédite en soi, provoque des inégalités moins inédites et de nouveaux déséquilibres. De toute évidence, quelque chose a changé de façon radicale dans le monde. Et ce « quelque chose » a complètement vidé de sens les relations entre les êtres humains, a dégradé le sentiment de la démocratie, et enchevêtré les sentiers du progrès.

Le grand stratège chinois Sun Tzu, dans son livre « L’Art de la guerre », a écrit:

« Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril.

Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite.

Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles. »

Les pays qui ne développent pas ces technologies – ou stratégies – sont désormais obligés de prendre connaissance de tels progrès et de reconnaître les conséquences qui peuvent en résulter. Ceci sera la «récompense» des efforts soutenus par ces pays face à la menace d’un monde globalisé.

Mahatma Gandhi :

« C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite.

Un plein effort est une pleine victoire. »

Une partie de cette nouvelle technologie est destinée à être utilisée dans les décennies à venir. Évidemment, si quelqu’un n’est pas déjà en train de l’utiliser silencieusement comme arme de destruction massive.

Des outils de prévention au niveau global sont, à ce stade, nécessaires et indispensables. La coopération internationale est essentielle : on pourrait créer, par exemple, des mécanismes de pré-alerte internationale qui permettraient aussi une réponse rapide contre cette « nouvelle » forme de terrorisme, ce qui atténuerait les effets de ces menaces.

Nous parlons d’une « dégénérescence » du conflit armé, qui utilise les moyens et méthodes de combat plus nocifs pour atteindre leurs objectifs. La plupart du temps, malheureusement, ces objectifs ne sont pas à caractère militaire, mais dirigés systématiquement contre la population civile et des infrastructures critiques, ce qui affecte la santé des êtres humains.

Un autre aspect significatif de telles menaces, concerne en particulier ce mouvement globalisé qui n’aspire pas à conquérir les pays, mais plutôt leurs marchés. Ces pouvoirs modernes, solides, n’ont pas pour but d’annexer des territoires comme ils le faisaient à l’époque des grandes invasions ou dans la période coloniale ; maintenant aspirent à en contrôler les richesses.
A cause de la globalisation, les menaces deviennent complexes, parce que ses effets peuvent atteindre des pays très lointains de l’endroit où ils sont originaires et ceci en quelques heures.

Des outils efficaces pour contrôler la «culture de la mondialisation» sont les technologies de l’information et de la communication, qui jouent un rôle très important – même idéologiques – la plupart du temps en mettant la muselière dans sa bouche à la pensée critique.

Les informations que nous recevons dans ce cas sont très sensibles et doivent être analysées en détail, car il est très facile de tomber dans la « théorie du complot ».

L’exemple le plus emblématique est l’attaque du 11 Septembre, qui nous apprend que toutes les informations concernant le terrorisme, autant sensationnelles qu’elles peuvent paraître, doivent être analysées, parfois valorisées et jamais écartées.

Avec cet article, nous voulons informer et non pas alarmer, parce qu’informer signifie dans un certain sens « prévenir ». Beaucoup de politiciens estiment que débattre de ces questions produise une alarme sociale ; au contraire, vu que les menaces peuvent être affrontées seulement si on les connait, en travaillant sur elles jour après jour, parce que leur évolution va de pair avec les progrès de la technologie et de la biotechnologie. En conséquence, pour les combattre, il est nécessaire d’informer et de disposer d’outils de pré alerte qui puisse les contrer.

Une autre question importante concerne l’information et la communication qui doivent être gérées par du personnel spécialisé, afin de transmettre l’information concernant les risques et les possibles menaces « crédibles » et de présenter des solutions qui, si elles existent, peuvent neutraliser le problème.

En Espagne, l’organisme qui est chargé de coordonner et de fournir des réponses à la menace du terrorisme à caractère biologique – la santé publique, la santé animale, la sécurité alimentaire, la santé environnementale et végétale – est « Le réseau de laboratoires d’alertes biologiques (RE-LAB) » créé en 2009 par le gouvernement national comme un outil de soutien.

Les armes du Nouvel Ordre Mondial

La guerre environnementale est définie comme la modification volontaire ou la manipulation de l’écologie naturelle, comme le climat – ou ce que nous appelons «le temps» – les systèmes terrestres tels que l’ionosphère, la magnétosphère, les plaques tectoniques, les évènements sismiques, les tremblements de terre qui peuvent entraîner la destruction physique, économique, psychosociale d’un objectif prévu, que ce soit géophysique ou humain, dans le cadre d’une guerre stratégique ou tactique plus vaste.

La manipulation du climat est l’arme préventive par excellence. Elle peut être dirigée à leur insu contre des pays ennemis ou amis, dans le but de déstabiliser les économies, les écosystèmes et l’agriculture. Elle peut aussi causer de graves perturbations sur les marchés financiers.

Sans aucun doute (ça se discute avec beaucoup de discrétion) tant la modification du climat que l’utilisation de l’ionosphère, bien que moralement déplorables, sont des pratiques alternatives pour les circuits du pouvoir afin de frapper les puissances rivales.

Lors des réunions internationales de la guerre stratégique, il est dit que:

« La modification du climat deviendra une partie intégrante de la sécurité nationale et internationale et pourra être réalisée unilatéralement.»

D’un point de vue tactique, par exemple, nous aurons un éventail d’armes qui permettront de dissimuler, à travers des nuages bas, des aéronefs d’observation du terrain, ou des brouillards qui cacheront les forces terrestres.

Evolution de telles situations

La « guerre environnementale » peut sembler nouvelle pour certains, en dépit d’être largement étudiée dans les milieux militaires. La première description publique des techniques de modification artificielle du temps comme une arme de guerre remonte au 20 Mars 1974.

À l’époque, l’armée américaine a révélé l’existence d’un « nuage artificiel » placé dans le ciel du Vietnam et du Cambodge. L’objectif était d’augmenter les précipitations en zones névralgiques, provoquant des glissements de terrain et rendant les chemins boueux, dans le but de rendre plus difficile les déplacements de fournitures dans le passage « Ho Chi Minh », dans une opération appelée « Projet Popeye ».

Sans aucun doute, cette expérience sous la pluie artificielle n’était pas entièrement nouvelle. La Grande-Bretagne a révélé que, avant l’inondation dévastatrice en Lynmouth Devon en 1952, la Royal Air Force (RAF) avait réalisé, en secret, des projets liés à la pluie artificielle. De nombreux avions avaient « injecté » de l’iodure d’argent dans les nuages, de sorte que les gouttes d’eau formées deviennent plus lourdes et puissent tomber rapidement sous forme de pluie. Dans l’espace d’environ 12 heures, il tomba une quantité de pluie 250 fois supérieure à la moyenne mensuelle. 35 personnes décédèrent.

Mais l’intérêt de l’exploitation de l’environnement à des fins militaires ne s’arrête pas là.

Des documents du gouvernement britannique, publiés dans les Archives nationales, montrent que dans les années 70 se créait un climat de grande méfiance entre les deux superpuissances concernant la guerre environnementale. Les documents révèlent que tant les Etats-Unis, que l’Union soviétique, avaient des programmes militaires secrets dont l’objectif était de contrôler le climat à l’échelle planétaire.

L’Université de l’Air, située à Maxwell Air Force Base, en Alabama, joue un rôle clé dans l’accomplissement des missions de l’United States Air Force. En fait, leur état-major a chargé l’Université de l’Air à regarder vers l’avenir, afin d’identifier les concepts, les capacités et les technologies nécessaires pour continuer à être la puissance dominante du XXIe siècle.

L’étude, terminée en 1996, était intitulée “Air Force 2025”. Une partie de cette étude a été publiée sous le titre « Le climat comme multiplicateur de force ; maîtriser le climat en 2025 « . Il indique qu’en 2025 l’United States Air Force sera en mesure de contrôler le climat grâce à l’utilisation des nouvelles technologies dans le cadre d’applications militaires. Les auteurs décrivent comment la modification du climat peut apporter une aide précieuse dans la bataille. Le document analyse ensuite la recherche sur l’ionosphère (l’ionosphère est une région de l’atmosphère terrestre qui occupe à peu près entre 30 et 1200 km au-dessus de la surface de la Terre) nécessaire pour atteindre l’amélioration des communications des États-Unis et comme un moyen de neutraliser les communications ennemies. En 2025, il pourrait être possible de modifier l’espace de l’ionosphère, créant un grand nombre d’applications possibles, selon la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée à Rio de Janeiro en 1992 :

« Les États ont, conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, la responsabilité de veiller à ce que, au sein de leur juridiction ou sous leur contrôle, ne soient pas causé de dommages à l’environnement d’autres Etats ou zones situées en dehors des limites de la juridiction nationale.» **1

C’est également important de se rappeler qu’un accord international, ratifié par l’Assemblée Générale de l’ONU en 1997 interdit:

« L’utilisation militaire hostile ou autres types de modification environnementale qui comportent des effets vastes, à long terme ou graves.»

Tous les traités prévoient l’interdiction de la guerre environnementale, capable de provoquer des tremblements de terre causant la détérioration des calottes polaires et l’altération du climat. Bien sûr, de nombreux experts sont convaincus que nous continuons à ce jour à travailler clandestinement dans la définition d’une nouvelle arme de destruction massive.

Bien qu’il existe une vaste connaissance scientifique à cet égard, la question de la manipulation du climat utilisée à des fins militaires n’a jamais été explicitement abordée à l’ordre du jour des Nations Unies sur le changement climatique. Ni les délégations officielles, ni les groupes d’activités environnementaux des groupes qui ont participé à la Conférence de La Haye sur les changements climatiques (CO6 – Novembre 2000) n’ont soulevé la question de la «guerre météorologique» ou «techniques de modification de l’environnement (EMMOD) » comme question pertinente pour comprendre le phénomène du changement climatique.

Le conflit entre les négociateurs officiels, les écologistes et les lobbyistes se concentrait sur le refus absolu de mettre en œuvre les engagements sur des objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone, en conformité avec le Protocole de Kyoto 1997. **2                                                       L’impact que les technologies militaires ont sur le climat à l’échelle planétaire, ne sont pas l’objet de discussions ni d’inquiétude.

La renommée scientifique Rosalie Bertell, qui a la citoyenneté américaine et canadienne, affirme que :

« Des scientifiques américains travaillent sur des systèmes météorologiques comme arme potentielle.»

Ces méthodes comprennent l’intensification des tempêtes et le détournement des cours d’eau de vapeur dans l’atmosphère de la Terre, afin de produire la sécheresse ou des inondations. **3     Déjà dans les années 70, l’ancien conseiller de sécurité nationale du président Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski, polonais naturalisé américain, avait prévu dans son livre « Entre deux âges » que :

«La technologie rendra disponible, aux dirigeants des grandes nations, les techniques pour déclencher une guerre. Des techniques de modification du climat pourraient être utilisées pour produire des périodes prolongées de sécheresse ou de tempête.»

Marc Filterman, un ancien haut responsable militaire français décrit plusieurs types d ‘ »armes non conventionnelles » utilisant des fréquences radio. Il se réfère à la « guerre contre le temps », affirmant que les États-Unis et l’Union soviétique avaient déjà acquis les connaissances nécessaires pour provoquer de brusques changements climatiques – sécheresses, ouragans, etc. – au début des années 80. **4

Ces technologies ont permis la perturbation de l’atmosphère à travers les champs à fréquence extrêmement basse (ELF).

Il ya beaucoup d’informations qui indiquent l’existence réelle de cette technologie et comment elle peut être utilisée pour induire des modifications climatiques. La spéculation sur les armes climatiques est rarement accompagnée par des faits concrets, puisque, fondamentalement, ce type de progrès technologique a été placé dans le plus grand secret.

Sans aucun doute, l’utilisation d’armes géophysiques est non seulement possible dans des zones limitées, mais même inévitable, nous alertent les experts.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve de l’utilisation de cette technologie mortelle, l’Organisation des Nations Unies devrait aborder la question de la guerre environnementale, ainsi que du changement climatique causé par les gaz à effet de serre.

Probablement, les Etats-Unis et la Russie utilisent des armes météorologiques secrètes : les projets HAARP et SURA existent. La Chine développe également ces technologies, cependant, à cet égard, il ya peu d’informations.

Armes géophysiques possibles 

Le programme de modification artificielle du temps est l’une des armes utilisées par les grandes puissances afin de stabiliser leur pouvoir. La mondialisation a entraîné non seulement la mise en œuvre d’un ordre mondial en ligne avec les grandes puissances mondiales, mais elle a aussi déclenché une guerre contre le terrorisme, qui, apparemment, a besoin de nouvelles armes géophysiques, tel que, les explosions nucléaires maritimes à basse altitude, l’utilisation des ondes de basse et haute fréquence contre l’ionosphère.

Présentation13

Figure 2 – Source : L’heure de S’éveiller

Ces deux armes qui peuvent avoir été précédemment utilisées ou, rappelons le, qui pourraient l’être dans un avenir pas trop lointain. Nous reviendrons sur ce sujet.

Il y a d’autres armes, comme les tubes à micro-ondes et le « contrôle mental » qui sont, elles aussi, en plein développement.

Présentation14

Figure 3 – Source : Naver Blog

Les explosions nucléaires qui modifient le climat

La Nouvelle-Zélande a déclassifié des documents dans lesquels se révèlent des expériences faites avec des bombes qui produisent des vagues géantes. La nouvelles, publiée dans ​​le quotidien New Zealand Herald a été accueillie avec choc et stupeur : la Nouvelle-Zélande a créé des expériences secrètes pour provoquer des tsunamis.

Le Professeur Thomas Leech, Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande), a collaboré avec l’armée afin de démarrer une série d’explosions sous-marines qui a causé des vagues de force égales au « petit » tremblement de terre Whangaparoa en 1944-1945.

Le travail du Professeur a été jugé si important, que le Haut Commandement de la Défense des États-Unis a déclaré, que si le projet avait été achevé avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il aurait pu jouer un rôle majeur dans le conflit égal à celui de la bombe atomique.

Les Américains, de 1962 à 1983, sous le nom de «Projet Stormfury », ont donné naissance à des expériences de manipulation des ouragans, essayant d’en contrôler l’intensité, en déversant des dizaines de milliers de litres d’huile végétale dans la mer, créant ainsi un film artificiel qui réduit l’intensité de l’ouragan lui-même, qui allaient entrer en collision avec la surface. En théorie, de cette façon, il est possible d’influencer la trajectoire de l’ouragan. Sur la pratique de cette expérience, des doutes persistent encore.

Les scientifiques ont également étudié un moyen d’atténuer les effets des tremblements de terre en créant de petites secousses pour libérer la pression et éviter de grands désastres.
Dans le même temps, cependant, les tremblements de terre pourraient être provoqués en dirigeant des faisceaux énergétiques sur des failles instables, modifiant les plaques tectoniques et provoquant ainsi des tremblements importants. Si ces faisceaux étaient dirigés sur des failles sous marines, il serait possible de provoquer des tsunamis.

Présentation15

Figure 4 – Source: L’avant-garde

Les détails sur la «bombe tsunami », connu sous le nom «Projet Seal», sont contenus dans certains documents vieux de 53 ans et déclassifiés par le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de la Nouvelle-Zélande.

Les documents qui portent la dénomination «TOP SECRET, démontrent comment l’armée américaine et britannique étaient enthousiasmés par le développement du «Projet Seal» dans les années d’après-guerre. A également été considérée la possibilité d’inviter le professeur Leech sur l’atoll de Bikini, pour participer aux tests nucléaires des États-Unis et voir s’ils pourraient servir pour ses recherches. Le développement du «Projet Seal» n’est pas clair. Le rapport final a été envoyé, dans les années quarante, au ministère de la défense de la Nouvelle-Zélande. On pense que la bombe n’a pas été testée sur une grande échelle.

Présentation16

Figure 5 – Source: L’obscurité de l’esprit

Les Britanniques et les Américains n’ont pas gelé le projet après la guerre, mais l’ont soutenu.

L’utilisation de l’ionosphère par le biais des armes géostratégiques

Le projet HAARP

Depuis 1992, HAARP fait partie de l’arsenal d’armes sous le contrôle de l’Initiative de défense stratégique des États-Unis (SDI). Cette technologie fut développée dans le cadre du programme l’Aurora haute fréquence active (HAARP), à l’origine partie du système de défense de Ronald Reagan, appelé « Star Wars », fortement controversé.

Situé à Gokoma en Alaska, cette complexe infrastructure dotée d’antennes très puissantes, fonctionne grâce à l’émission d’ondes radio très intenses, capables de créer «des modifications locales contrôlées de l’ionosphère», afin d’altérer les modèles climatiques. Certains experts estiment que le système est opérationnel, tandis que d’autres prédisent que cela n’arrivera pas avant vingt ans.

Il est supposé que dans le Groenland et la Norvège, sont installées, ou sur le point de l’être, de nouvelles antennes du projet HAARP, ainsi que dans d’autres régions du monde. On suppose, en outre, que de nombreuses antennes ont déjà été installées dans diverses îles de l’océan Pacifique.
Le créateur du « réchauffeur ionosphérique, » Bernard Eastlund, assure lui-même que son invention pourrait arriver à contrôler le climat. Une affirmation qui, selon le sénateur américain Mark Begich, conduirait à la conclusion que si «HAARP fonctionnait à cent pour cent de son potentiel, il pourrait être en mesure de créer des anomalies climatiques sur les deux hémisphères terrestres, suivant ainsi la « théorie de la résonance »  longtemps utilisée par le génie Nikola Tesla dans ses inventions.

Un changement climatique dans un hémisphère entraînerait le même changement dans l’autre. Une possibilité qui ne doit pas être écartée, surtout en prenant en considération les opinions des scientifiques de l’Université de Stanford, qui assurent que le climat de la planète pourrait être contrôlé grâce à la transmission des signaux radio relativement bas, adressés vers les ceintures de Van Allen (ces zones de la magnétosphère où se concentrent les particules chargées). Selon la « théorie de la résonance » ci-dessus, des petits signaux d’activation peuvent contrôler des énergies gigantesques.

Présentation17

Figure 6 – Voir géoingenierie

Présentation18

Présentation19

Figures 7 et 8 – Anomalies Sedon

Au-delà de la manipulation du temps, HAARP, a un nombre d’applications connexes. Il pourrait contribuer au changement climatique à travers le bombardement intensif de l’atmosphère avec des rayons à haute fréquence. Le rebond des vagues pourrait frapper le cerveau des personnes et produire des effets tels que les mouvements tectoniques. **5

Plus généralement, HAARP a la capacité de modifier le champ électromagnétique de notre planète. Nous parlons d’un arsenal d’armes électroniques que les chercheurs militaires des États-Unis considèrent comme « une guerre plus gentille et aimable. » ** 6

Des études scientifiques indiquent que HAARP est capable de provoquer des aurores boréales artificielles, d’altérer ou de mettre hors jeu les stations radar de missiles balistiques, d’isoler complètement les sous marins et de détecter l’existence de structures souterraines ennemies.

Présentation20

Figure 9 – Source: Voici

Il existe une corrélation entre l’activité sismique et l’ionosphère, sur le contrôle de la radio fréquence induit par Hippocampe dans le cadre de HAARP.

HAARP, si appliqué, pourrait avoir des effets potentiellement dévastateurs sur le climat du monde. Les intérêts économiques et stratégiques des États-Unis peuvent varier de manière sélective en fonction du climat dans différentes parties du monde, apportant avec eux la déstabilisation des systèmes agricoles et écologiques de la planète.

Dans son rapport final sur les alternatives à la défense du pays, l’US Air Force (L’USAF) souligne que le Pentagone, à la fin des années 40 (avec la guerre froide plus chaude que jamais), travaillait déjà sur la possibilité d’utiliser des « formes de guerres climatiques inimaginables. »

Cela implique une technologie que Washington continue d’améliorer dans le programme HAARP, commencé en 1992.

Les objectifs scientifiques sont apparemment innocents, mais ils semblent plutôt représenter la mise au point d’une arme de destruction massive, capable de déstabiliser le système écologique dans le monde. C’est indiqué sur le rapport HAARP lui-même :

« La modification du climat fera partie du système de sécurité nationale et internationale et pourrait être initié unilatéralement. Ceci offre un large éventail d’options possibles pour arrêter ou vaincre un adversaire. Elle peut être utilisée à des fins dissuasives, défensives ou offensives. La capacité de générer la pluie, le brouillard, les tempêtes au niveau du sol ou de modifier les conditions météorologiques et la production d’un climat artificiel. Ces instruments sont le résultat d’un ensemble intégré de technologies (militaires). »

Il est à noter que le ministère de la Défense américaine a alloué des ressources importantes pour le développement de l’intelligence et de la surveillance du changement climatique. La NASA et la National Imagery and Mapping Agency (NIMA), maintenant National Geospatial Agency (NGA), travaillent à l’étude des inondations, l’érosion, le changement climatique, les dangers de l’élévation des segments de la terre, les tremblements de terre, les zones écologiques, les prévisions météorologiques, avec les données transmises directement à partir de satellites.

En Février 1998, la commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense du Parlement européen a tenu une série de consultations publiques à Bruxelles, où elle a souligné la facilité avec laquelle les Etats-Unis pourraient donner lieu à une guerre environnementale grâce à leur programme HAARP.

Le Comité, devant le Parlement européen, conclu :

« Considérant que le programme HAARP, en vertu de son impact sur le moyen environnement et en tant que source de préoccupation mondiale en raison de ses implications juridiques, écologiques et éthiques, demande qu’il soit examiné par un organisme international indépendant. [Le Comité] regrette le refus répété des États-Unis de fournir une déclaration publique sur les risques environnementaux et publics du programme HAARP. » **7

La demande formulée par la Commission d’élaborer un «Livre vert» sur les impacts environnementaux des activités militaires a été, sans doute, sous-estimée, faisant valoir que la Commission européenne ne jouit pas de la compétence nécessaire pour enquêter sur «les liens entre la défense et la protection de l’environnement ».

Projet SURA

Le nom de « Projet SURA » est l’acronyme de l’équivalent russe au projet américain HAARP. C’est un projet de réchauffeur ionosphérique et un centre de recherche sur l’ionosphère, situé près de la ville de Vasilsursk, à environ 100 km de Nizhniy Novgorod, en Russie.

– Source: Radio Mondial

SURA, qui initialement dépendait du ministère de la Défense, est capable de rayonner environ 190 mégawatts d’énergie radioactive réelle (PRE) d’ondes courtes. Actuellement, il est sous la direction de l’Institut de recherche sur les radios (NIRFI) de Nizhniy Novgorod.

L’installation SURA remonte à 1981. Avec l’utilisation de cette installation, les scientifiques russes étudient le comportement de l’ionosphère et l’incidence de l’émission des ondes de basse fréquence. Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur le projet SURA.

Le ministère de la Défense soviétique a tout misé sur des projets de ce type. Cependant, aucune recherche n’a été faite, du moins pas dans cette installation, après l’effondrement de l’URSS. Actuellement, les scientifiques participent à des projets internationaux de recherche sur l’ionosphère.

Le météorologue américain Scott Stevens a souligné que des experts militaires russes auraient pu produire la « fureur » de l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans. La mort et les destructions causées par l’ouragan Katrina a permis aux Américains de « mettre de côté » l’interview de Vladimir Jirinovski, politicien activiste russe, qui a menacé qu’il y aurait :

« D’autres inondations aux États-Unis » étant donné que « nos scientifiques [les Russes] sont capables de changer légèrement le champ gravitationnel de la Terre.»

Des chercheurs de la SURA ont déclaré, cependant, ne pas être en mesure de provoquer des ouragans comme Katrina et Rita. Tout au moins, affirment t-ils ne pas pouvoir le faire. Sans aucun doute, ils ont étudié, dans une moindre mesure que les Américains, l’interconnexion entre les catastrophes naturelles et les perturbations dans l’ionosphère et la magnétosphère.

figure 14

Figure 14 – Source: Drames de Sin

Ont eu lieu en Janvier 2010, plusieurs tremblements de terre avec des épicentres précis à environ 10 km de profondeur, tels à rendre difficile la compréhension des particularités de ces phénomènes.

Ces affirmations sont rejetées par les sceptiques, qui les encadrent dans les « théories du complot », mais il est de plus en plus évident que le fossé entre la science fiction et la réalité se raccourcit.

Les technologies des centres secrets de la recherche sont classées comme très secrètes et semblent être presque inaccessibles à tous les chercheurs non-militaires.

Les arguments ci-dessus manifestent le pouvoir qu’ont ces projets, dramatiquement liés à leur succès qui mettent en danger la vie de milliers d’êtres humains.

Les catastrophes comme l’ouragan Katrina, le tsunami qui a dévasté les côtes de l’Asie en 2004 ou plus récemment le tremblement de terre-tsunami au Japon, alimentent les rumeurs, sans directement accuser HAARP et SURA. Je préfère continuer à croire que c’est la faute de la Terre Mère si des événements de plus en plus fréquents se produisent, comme celui du Japon.

Bien que dans ce monde de fou, rien ne me surprendrait.

Projet SHEBA (Surface Heat Budget of the Artic Ocean) : réchauffement de l’Arctique.

La cause de la fonte du pôle Nord n’est pas le dioxyde de carbone. Rich Garcia, directeur des relations publiques du projet HAARP, dit ces mots :

« Nous avons un dispositif appelé SHEBA »

SHEBA est un énorme condensateur, qui est un énorme réservoir d’électricité qui pourrait « décharger » toute son énergie dans une poignée de secondes, la même quantité d’énergie que consomment les Etats-Unis à la même période de temps. De cette façon, les électrons se libèrent, créant un plasma à température très élevée.

Selon une étude publiée par l’United States Geological Survey (USGS), l’augmentation de la température dans les eaux de l’océan Arctique pourrait provoquer des étés sans glace.

« Les eaux de surface de l’Arctique et des mers environnantes se réchauffent depuis 1965, de manière bien plus évidente depuis 1995, et beaucoup plus rapidement depuis 2005» écrit Marci Robinson, scientifique de l’USGS dans un article du magazine stratigraphy.
Dans l’étude est rapporté que les années 2007 et 2008 ont été les deux premières années consécutives et ont montré un niveau de glace extrêmement bas dans la mer du Nord au cours de l’été.

Les scientifiques ont documenté la preuve que l’océan Arctique et les températures de la mer du Nord se sont élevées, au point de ne pas permettre la formation de la glace en été, comme pendant la période du moyen Pliocène, il y a environ 3 millions d’années.

Cette période a été caractérisée par des températures tempérées semblables à celles qui sont à venir pour la fin de ce siècle, une analogie que les scientifiques utilisent pour faire comprendre les conditions futures.

Les températures de surface pendant le Pliocène étaient situées autour de 3 degrés Celsius, un chiffre plus élevé qu’à l’heure actuelle. A la moitié du Pliocène les températures moyennes estivales de la surface de l’Arctique variaient de 10 à 18 degrés Celsius, alors qu’actuellement elles tournent autour de 0 degrés.

Robinson a dit:

« Quand on regarde il y a 3 millions d’années, dans le passé, nous trouvons un modèle de distribution de la chaleur très différent de ce que nous voyons aujourd’hui, avec des eaux beaucoup plus tempérées que dans les hautes latitudes.»

« L’absence de glace de mer au cours des étés moyen Pliocène, suggère que la fusion sans précédent de la glace dans l’Arctique au cours des dernières années, pourrait être un signal de changement climatique qui approche», a t-il ajouté.

Conséquences de la fonte des neiges

Selon Robinson :

« La poursuite de cette tendance pourrait conduire à un changement radical dans le régime de la glace de l’Arctique, l’océan et l’atmosphère.»

L’absence de glace dans les mers pourrait avoir une conséquence variée et vaste, comme l’accélération de l’érosion côtière dû à l’élévation des vagues, et l’impact sur les animaux, comme les ours polaires ou les phoques, dépend de la présence de la calotte glaciaire polaire.
Aussi, pourrait intensifier les tempêtes aux latitudes moyennes et pourrait augmenter les précipitations de l’hiver à l’ouest et au sud de l’Europe, parallèlement à la diminution des pluies dans l’ouest de l’Amérique du Nord.

Le projet SHEBA est-il une arme climatique dans l’Arctique ? Ou est-ce un phénomène naturel dû au changement naturel climatique ?

Ce qui se passe devant nos yeux au début de ce siècle n’est pas une turbulence courante. Pour un monde globalisé, construit sur les cendres de la guerre froide, c’est peut être une turbulence fondatrice qui va secouer les consciences et les intelligences, afin de nous permettre enfin d’abandonner une préhistoire trop longue ; en même temps cela pourrait être quelque chose de destructeur et de désintégration, être le prélude à une douloureuse régression.

Quand nous mettons de côté les mauvaises habitudes que nous avons acquises au cours de cette préhistoire, nous pourrions facilement nous rendre compte, que les seules batailles qui valent vraiment la peine d’être combattues par l’homme au cours des siècles à venir, sont de caractère scientifique et éthique.

« Les humains ont appris à dominer la nature bien avant d’apprendre à se contrôler »

Albert Schweitzer

NOTE :

Luis Enrique Martín Otero, Colonel Veterinaire (R) est le coordinateur du Centre de Vigilance Sanitaire Vétérinaire de l’Université Computense de Madrid (Espagne) et du Réseau de Laboratoires pour recevoir une Alerte Biologique.

** 1 – Convention sur les changements climatiques, New York, 1992 (En ligne) http://www.unfccc.de/.

Consulté le 20 décembre 2013

** 2 – Antécédent du Protocole de Kyoto (En ligne) http://www.globalwarming.net/gw11.html.

Consulté le 20 décembre 2013

** 3 – The Times, Londres, le 23 Novembre l’an 2000.

** 4 -Intelligence Newsletter le 16 Décembre 1999.

** 5 – Begich et Maning, « HAARP – Vandalisme dans le ciel ». (En ligne). http://www.whale.to/b/haarp1.html. Consulté le 20 décembre 2013

** 6 – « HAARP – De la nature sauvage. » (En ligne) ww/. Fromthewilderness.com/free/…7haarp.html.

Consulté le 20 décembre 2013. Don Herskovitz, “Matándolos Suavemente”, Journal of Electronic Defense, août 1993.

** 7 – Parlement européen, commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la défense, Bruxelles, Document No. A4-0005 / 99 du 14 Janvier 1999.

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A4-1999-0005+0+DOC+XML+V0//FR

SOURCE :

IEEE, Documento di opinione n° 97/2013

http://www.vigilanciasanitaria.es/es/visavet/personal/luis_enrique_martin_otero.php

Traduction par l’equipe Acseipica Var

Nos remerciement à nogeoingegneria.com/

La guerre environnementale globale a déjà commencé

par Fabio Mini, Général de l’armée italienne

 

article original Owning_the_weather-Fabio_Mini

Le conflit entre ceux qui aspirent au bien-être et ceux qui défendent le leur propre est représentatif de ce siècle. La manipulation de l’environnement en est la figure centrale. De Carthage à l’Irak, via le Vietnam, on détruit la nature pour anéantir l’ennemi. Et s’anéantir soi-même.

1. Les Cassandre qui durant des décennies ont annoncé tous les désastres écologiques imaginables, la fin des ressources énergétiques, l’appauvrissement des surfaces cultivables, l’avancée de la désertification et la fin de l’air respirable, étaient sur le point d’être reléguées à l’histoire des prophètes de mauvais augure parce qu’aucune de leurs prévisions ne semblait s’avérer dans des délais historiquement mesurables. Mais désormais les Cassandre n’ont plus à fournir aucun effort d’imagination ou de persuasion : il suffit de deux journées de chaleur en plus pour convaincre tout le monde que l’été prochain on ira se baigner au Pôle Nord, et deux jours de pluie supplémentaires pour anticiper un retour aux constructions sur pilotis.

La grande peur du trou d’ozone qui nous a tenus dans l’inquiétude pendant des décennies a été supplantée par celle du réchauffement global. Le trou, on ne sait trop pourquoi, semble se refermer à certains endroits et s’ouvrir à d’autres. Alors que le trou d’ozone culpabilisait les pays riches du fait qu’on l’attribuait aux bombes aérosols avec lesquelles se parfumaient et se savonnaient les sociétés évoluées, le réchauffement global a le gros avantage d’être « démocratique » et de nous faire nous sentir tous coupables et impliqués, riches et pauvres, évolués et arriérés. Ce trou dépend de l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre, lesquelles dépendent des rejets polluants de dioxyde de carbone directement liés à ce que nous consommons et émettons tous : depuis l’anhydride carbonique que nous expirons jusqu’à l’échappement de notre automobile malgré nos folles dépenses pour la rendre écologique. Mais il y a, même dans ce régime « démocratique », une place pour la discrimination. On tend à justifier les émissions de ceux qui produisent la richesse et à criminaliser ceux qui polluent par le simple fait de devoir respirer, se chauffer, faire cuire leur soupe ou juste tenter de s’émanciper. Beaucoup se demandent : s’ils ne produisent pas de richesse, qu’ont-ils à respirer ? S’ils puisent dans les ressources et polluent pour produire des choses qui nous font concurrence, pourquoi les laisser continuer ? Et s’ils n’ont pas eu d’auto jusqu’à présent, pourquoi ne continuent-ils pas à rouler à vélo ?

On est enclin à attribuer la responsabilité de la pollution pas tant à ceux qui produisent la masse des émissions qu’à ceux qui produisent la différence qui la transforme en masse critique. Compte tenu que ce que nous rejetons est exactement ce que nous consommons (et tout ce que les êtres vivants consomment est énergie), il devrait être facile de trouver les vrais responsables de la pollution : il suffirait de repérer qui consomme et émet le plus. Mais même cela n’est pas aussi simple. Notre société est dite de consommation justement parce que le niveau de vie et le bonheur eux-mêmes sont évalués en produits consommés. Réduire cette consommation conduit inévitablement à renoncer à certains plaisirs et à diminuer un niveau de vie calqué sur ce critère. Peu importe s’il s’agit d’une norme non durable et insignifiante dans laquelle le bien-être se fonde sur le superflu et le gaspillage. Peu nombreux encore sont ceux qui pensent à réduire leur consommation ou à aligner leur style de vie sur une norme qui mesurerait le bonheur et le bien-être aussi en termes d’esprit, de solidarité, de respect de l’environnement et d’humanité.

 

2. Le cri d’alarme enflammé d’Al Gore – suivi d’années de mutisme alors même qu’il gouvernait la nation qui consomme le plus d’énergie et produit le plus d’émissions – est justifié. Il est légitime de démontrer que la soif d’énergie mène à l’effondrement des ressources et à l’accélération des dommages sur l’environnement. L’alerte sur l’impact climatique de l’anhydride carbonique et la comparaison avec Vénus sont correctes, surtout venant de Mars, et l’appel au gouvernement à consommer moins et s’impliquer plus est sacrosaint. Tout cela a valu à Al Gore un oscar et un prix Nobel de la paix, ces médailles qu’on ne refuse plus à quiconque s’appuie sur un bon lobby. Ce qui jette quelque doute sur l’authenticité de sa fulgurante conversion vient du fait que Gore était vice-président des États-Unis et a représenté les intérêts de son pays dans les transactions et compromis du protocole de Kyôto. Traité que son État n’a jamais ratifié et qu’à présent il déclare lui-même inapplicable.

Tout aussi incohérente est la motivation de son engagement actuel. Comme il l’a lui-même écrit dans La Repubblica, l’Amérique doit s’impliquer davantage parce que c’est elle qui guide le monde et parce qu’on peut récupérer plus d’emplois et de profits par les campagnes écologistes. Le rôle de guide n’est pas à contester étant donné aussi la qualité des énergies brutes, mais la direction suggérée, voire imposée par la force, n’est peut-être pas la bonne. En outre, la pulsion freudienne vers le profit ne garantit pas que la conversion soit suivie du changement de mentalité que nécessite l’abandon d’un critère de référence du bien-être consumériste pour en adopter un qui soit compatible avec l’environnement et bénéfique à l’humanité entière, pas seulement celle des Américains. Enfin, son appel à adhérer au traité sur la réduction des émissions à hauteur de 90% dans les pays développés et plus de la moitié dans le monde entier signifie que, alors que le sacrifice des premiers ne concernera que gaspillages et produits superflus, celui demandé au pays en voie de développement aura une incidence sur la survie et la quête d’émancipation de la pauvreté et de l’arriération. Somme toute, Al Gore et ceux qui le financent s’insèrent dans un cadre de spectacularisation des risques environnementaux qui sert plus à troubler les consciences collectives qu’à convaincre les puissants.

Moins spectaculaire mais peut-être plus rationnelle est l’observation d’Angela Merkel qui refuse implicitement les généralisations et la logique du profit. Si les émissions sont le miroir de la consommation et cette dernière l’indicateur du niveau de vie, le paramètre à prendre en compte est celui des rejets polluant par tête. En Europe, chaque citoyen émet 7 tonnes d’anhydride carbonique par an. L’Allemagne est à 11 tonnes, les USA dépassent les 20, la Chine est à 3,5. Mme Merkel observe donc que la limitation des émissions doit se faire à partir de ceux qui consomment et émettent le plus. Cette déduction n’est pas partagée par les compatriotes de Gore – surtout les gouvernants – et par la bande de ceux qui les soutiennent de par le monde. Pour eux, il serait préférable de remettre à zéro la consommation énergétique et donc les émissions de la Chine et de l’Inde pour s’autoriser à continuer à consommer 80% des ressources globales. Il vaudrait mieux empêcher et boycotter le développement de 3 milliards de personnes qui n’ont jamais rien eu plutôt que de convaincre à consommer moins de 200 millions de personnes qui en ont toujours eu tant et plus.

De toute évidence, une telle approche ne permet pas un développement équilibré de la planète. Au contraire, pour maintenir de hauts niveaux de consommation de la minorité, on est forcé de renoncer à la protection de l’environnement ou d’empêcher le progrès et le développement de la majorité, quitte à lui faire endosser la responsabilité de la pollution. Tant qu’une telle majorité était constituée de pays fermés sur eux-mêmes, en voie de faillite ou sous domination coloniale, la fermeture au progrès était simple et, de bien des manières, auto-infligée. Mais depuis presque 20 ans, cette majorité s’est montrée au monde et mise en position dominante dans de nombreux secteurs économiques et technologiques. Des entités telles la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Argentine et le Venezuela lui-même n’ont plus envie de survivre et ramer ; elles ont les ressources et la force de prétendre à ce que les autres ont, ces signes de démocratie, de liberté et de progrès qu’elles ont reproché pendant des décennies de ne pas avoir. Malheureusement, ceux qui ont n’ont pas envie de renoncer à leurs acquis et ceux qui n’ont pas ne renoncent pas facilement à ce qu’ils considèrent juste d’avoir. C’est pourquoi le rééquilibrage de la planète à tous les points de vue ne passe pas par la compensation des manques d’une partie en puisant dans l’excédent de l’autre. Et on ne voit pas comment il pourrait passer rapidement, à travers l’alignement des ressources et des produits de consommation, à une norme globale qui permette de sauvegarder les aspirations des peuples et l’intégrité du milieu naturel.

Jusqu’à présent, un tel critère n’a même pas été adopté par les pays riches et évolués qui, au contraire, ont permis, voire créé chez eux les monstrueux amas d’indigence et de spoliation de leurs propres ressources dont ils souffrent toujours aujourd’hui. Le rééquilibrage est donc fatalement destiné à se focaliser sur les produits de consommation avec, d’une part l’accélération de la conquête des ressources et des marchés et, de l’autre la résistance, le boycott et la limitation. En d’autres termes, malgré les déclarations officielles et si des rectificatifs substantiels n’interviennent pas dans la mentalité politique et sociale de tous, une imposante augmentation de la consommation, une altération majeure des conditions environnementales et une guerre globale pour les ressources se profilent à l’horizon.

 

3. Il n’est pas dit que l’expression guerre globale n’ait dans ce cas qu’un sens figuré et que la référence aux répercussions sur l’environnement ne soit qu’accidentelle. Pour la première fois peut-être dans l’histoire humaine, l’acquisition des ressources, composante constante de toutes les guerres, peut être soutenue, intégrée, voire remplacée par la guerre environnementale. La même stratégie politique peut s’exprimer à travers celle de l’environnement et cette dernière peut combiner facteurs naturels et facteurs économiques, idéologiques, psychologiques et militaires. Le fait est qu’aujourd’hui plus que jamais il y a la volonté, la capacité et les technologies pour « posséder » l’environnement, le dévaster ou le protéger, en tout cas l’utiliser à des fins politiques et hégémoniques. Le milieu naturel qui, quelle que soit l’époque, a été d’une part l’un des facteurs fondamentaux de la stratégie et de la conduite des opérations militaires et, de l’autre (avec la vérité et l’humanité) l’une des principales victimes de la guerre, est devenu le but, le prétexte, l’objectif et l’instrument même de cette-ci. Tout type de guerre est devenu environnemental et le premier indice de ce changement de cap vient justement de sa règlementation.

La guerre environnementale, sous n’importe quelle forme, est interdite par les lois internationales. Les Nations Unies ont approuvé depuis 1977 la convention contre les modifications climatiques qui rend injustifiable toute guerre de ce type précisément à cause de ses effets sur l’environnement. Mais comme il arrive à beaucoup de conventions, celle de 1977 a été ignorée et a au contraire accéléré la recherche et l’application de la guerre environnementale en la faisant passer à la clandestinité. Si avant cette date, le recours aux dévastations environnementales en temps de guerre était clair, si les modifications climatiques, même gravissimes, étaient codifiées et même élevées au rang de développement stratégique ou de progrès technologique, aujourd’hui on ne sait plus où se dirige la recherche et comment s’orientent les nouvelles armes.

On sait toutefois que les intérêts de cette guerre son globaux et on sait que ce ne sont pas seulement ses intérêts qui lui confère une telle envergure. Global le vivier des ressources objet du désir, globale l’incidence des facteurs environnementaux en question ou en péril ; globale aussi la puissance dévastatrice des nouveaux instruments de la guerre environnementale.

La guerre environnementale est aujourd’hui définie comme « la modification intentionnelle d’un système écologique naturel climat, phénomènes météorologiques, équilibres de l’atmosphère, l’ionosphère et la magnétosphère, plaques tectoniques, etc.) dans le but de causer des destructions physiques, économiques et psycho-sociales à l’encontre d’un objectif géophysique déterminé ou une population particulière ». Cette guerre peut se servir de toutes les formes traditionnelles de la lutte armée mais se concentre surtout sur les nouvelles technologies et développements de la guerre psychologique et de l’information qui comprennent ce qu’on appelle « denial », le déni des informations, des services, des connaissances, de l’accès aux technologies et aux outils de défense et de sauvegarde. En matière de déni, la guerre environnementale peut déployer d’énormes potentialités et aller jusqu’au cynisme inhumain même si elle est menée sous forme latente et passive. Il existe des connaissances élémentaires sur les risques environnementaux, les maladies, les produits de consommation, l’exploitation des ressources énergétiques et sur l’utilisation équilibrée des sols et de l’eau qui pourraient sauver des millions de vies mais ne sont pas mises en commun. Il existe des outils essentiels d’information, de formation, de protection et de soin qui ne coûtent rien à la société évoluée et ne sont pas transmis à qui en a besoin. On peut invoquer l’indifférence, l’insensibilité ou simplement la paresse et l’ennui mais il s’agit en réalité d’une stratégie guerrière délibérée, tout au moins parce qu’elle poursuit les mêmes buts qu’une guerre d’extermination et fait les mêmes victimes. Ceux qui détenaient des renseignements sur l’imminence du tsunami asiatique en 2004 ne les ont pas communiqués aux pays concernés, pensant que la population qui allait être frappée, pour la plupart musulmane, ne méritait pas un tel cadeau de Noël. Ceux qui ont reçu ces informations ne les ont pas retransmises parce qu’ils n’avaient pas les instruments pour intervenir et dans le but de « ne pas effrayer les touristes ». Le fait de ne pas faire savoir, combiné avec celui de ne pas savoir que faire et celui de ne pas vouloir faire, a mené à la catastrophe. Ensuite, tout le monde s’est employé à prodiguer des secours humanitaires pour faire montre de la compassion que renferme le cœur des grands de ce monde.

On a persisté dans ce même déni de l’information dans nombre d’autres désastres environnementaux et jusque dans des cas où la santé publique était menacée. Les omissions et retards dans les déclarations sur les risques du SIDA ont déclenché une catastrophe humanitaire qui a des répercutions sur l’avenir de tout un continent. Moins permanentes mais tout aussi dramatiques ont été les conséquences des omissions dans les cas des épidémies de SRAS, de la grippe aviaire et de la maladie de la vache folle.

La stratégie du déni devient active lorsqu’on applique le manque délibéré de contrôle. Immédiatement après l’occupation de l’Irak par la coalition anglo-américaine et alors que celle-ci avait la responsabilité de la sécurité du pays, outre les musées, les bureaux gouvernementaux, les palais du pouvoir et les demeures des intellectuels irakiens, on a saccagé la centrale nucléaire d’al-Tuwayta, située à 48 km au sud de Bagdad. Selon Susan E. Rice, (« Irak’s facilities looted » [Pillage des infrastructures irakiennes], The Globe and Mail, 21/5/2003), on a volé environ deux cents barils en plastique contenant de l’oxyde d’uranium. Bien que l’alerte se soit focalisée sur le risque de voir les terroristes-types utiliser le matériau radioactif pour confectionner des dispositifs explosifs et des bombes sales, il fut de suite clair que ce n’était pas le contenu qui intéressait les pauvres diables qui l’avaient volé à la centrale laissée à l’abandon, mais les containers. Après les avoir vidés sur le terrain et dans les eaux des fleuves puis diligemment rincés, ces bidons caractéristiques en plastique bleu ont servi à toute sorte de choses et s’exhibent fièrement à l’intérieur et à l’extérieur des taudis en qualité de récipients pour l’eau, l’huile et les tomates. D’autres ont été destinés au transport de lait qui, frais et radioactif, propage ainsi la contamination dans d’autres régions. L’absence de contrôle qui a mené à pareille situation ne s’explique par aucun objectif militaire traditionnel mais se conçoit parfaitement lorsqu’elle est vue comme un acte de guerre environnementale tendant à la dégradation permanente du potentiel de l’adversaire. Cette absence acquiert ensuite une valeur plus forte lorsqu’on la relie à d’autres méthodes de guerre environnementale passive (absence de contrôle aux puits de pétrole, aux aqueducs, aux relais électriques et aux oléoducs qui ont affaibli les ressources et la confiance de toute une nation) ou à des procédures de guerre active pouvant être confondues avec les procédures traditionnelles (utilisation de projectiles à l’uranium appauvri sur des cibles comme les taudis boueux qui n’auraient pas eu besoin qu’on recoure à des propriétés perforantes particulières ; engins au phosphore destinés à l’éclairage mais utilisés comme incendiaires, suffocants, hygroscopiques, etc.).

L’absence de contrôle est activement pratiquée également en dehors des champs de bataille, étant donné que l’espace de la guerre environnementale n’est pas limité, et sans effusion de sang apparente. Périodiquement et avec toujours plus d’insistance, certaines industries font pression sur les gouvernements pour être exemptées d’obligations et de contrôles environnementaux. D’autres évitent les inspections et corrompent les fonctionnaires pour retarder l’application des normes ou fermer les yeux comme d’habitude. D’autres encore promeuvent des lois théoriquement justes mais inapplicables ou qui prévoient des sanctions dérisoires pour les contrevenants. De cette façon, les grands complexes pollueurs ou les responsables des grands outrages à la nature préfèrent équilibrer les dépenses légales pour les contentieux et payer les sanctions plutôt que rajuster les structures et les procédures. Les forces armées elles-mêmes qui devraient être affectées à la sûreté nationale esquivent de nombreux contrôles et en sont exemptées au nom d’une soi-disant prévalence de la sûreté militaire sur la sécurité environnementale. En réalité, beaucoup d’activités militaires sont par nature hautement polluantes et celles qui sont guerrières sont toujours destructrices pour l’homme – ami ou ennemi – et le milieu naturel.

Paradoxalement, le fait d’attenter à la sécurité environnementale et à la santé des personnes est majoritairement toléré, précisément par les nations militairement puissantes qui disent se préoccuper de leur santé et leur sécurité propres et, par une mission divine, de celles des autres. Même dans ce cas, la stratégie adoptée et celle qui consiste à nier au maximum et le plus longtemps possible quitte à se prévaloir de recherches scientifiques complaisantes ou d’ambiguïtés, voire de l’ignorance d’autrui, qu’il soit adversaire ou soldat de notre camp. Il est évidemment impossible de nier que la guerre comporte toujours de graves dommages à l’environnement, mais on peut nier l’impératif de les limiter en opposant des motifs d’ordre opérationnel, en agitant le spectre de menaces plus grandes ou en niant la possibilité de les éviter. C’est ainsi, par exemple, qu’on modifie les conditions météo locales pour permettre les bombardements aériens, qu’on mine des mers entières pour interdire le trafic naval, qu’on remplit les fonds marins, les réservoirs d’eau et les parcs naturels de bombes encore amorcées et de produits chimiques agressifs inutilisés et qu’on décharge en mer des tonnes de détritus du simple fait que la sécurité impose une présence constante sur les mers. De plus, on nie que cela soit fait intentionnellement, on invente les dommages collatéraux et on nie les effets destructeurs indirects ou pas immédiatement relevables, comme cela s’est produit pour la dioxine et se produit pour l’uranium appauvri. Cette pratique se répète constamment malgré l’évidence qu’à long terme elle est contre-productive, même pour les propres objectifs de la sûreté militaire, et tend à se prolonger aussi après la guerre, lorsqu’il n’y a plus de justifications d’ordre opérationnel.

Dans des pays comme l’Italie, la France et l’Allemagne, il est possible de démontrer que les activités militaires en temps de paix ont produit moins de dégâts que celles soi-disant civiles. Certains écosystèmes sont même préservés parce que soumis à des obligations militaires. Mais en général on ne consacre pas assez de ressources à l’amélioration des polygones de tir, à l’écoulement des substances toxiques, et on banalise les effets des entraînements au feu et des engins à chargement spécial. En outre, avec la formation d’alliances et de nouvelles coalitions, les polygones eux-mêmes sont à la disposition d’autres militaires et on utilise des polygones et des territoires étrangers déjà dénaturés par une intense exploitation militaire et par toute sorte de pollutions de l’environnement. On croit que les dommages puissent être concentrés et circonscrits et on nie les risques encourus par le personnel pendant qu’il s’entraîne sur les pistes hongroises, ukrainiennes ou polonaises déjà parcourues par d’autres régiments encore moins scrupuleux que les nôtres en matière de santé individuelle et de sécurité environnementale. Mais l’état des zones d’entraînement étatsuniennes elles-mêmes ou de celles utilisées et gérées par les Américains n’est pas meilleur. En 2003 le sénateur Kennedy, en réponse à une instance de relâchement des normes de sauvegarde environnementale présentée par le Pentagone et quelques lobbies industriels, déclara avec fermeté : « Le gouvernement fédéral est le plus grand pollueur de l’Amérique et le Département de la Défense est le plus coupable parmi des organismes fédéraux. Selon l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), les engins explosifs pas désamorcés infestent 16 000 polygones de tir dans toute l’Amérique et plus de la moitié d’entre eux peuvent contenir de agents chimiques et biologiques agressifs. Au total, le Pentagone est responsable de plus de 21 000 sites potentiellement contaminés. Toujours selon l’EPA, l’appareil militaire peut avoir empoisonné environ 40 millions d’hectares de terres américaines. Si cela avait été le fait d’une puissance étrangère, ça aurait été considéré comme acte de guerre ».

Avant Kennedy, le docteur Bob Feldon du Dollar and Sense Institute avait même été plus catégorique : « Le Département de la Défense des USA est en réalité le pollueur le plus massif au monde. Chaque année, il produit plus de déchets dangereux que les cinq plus grandes compagnies chimiques mises ensemble ». Mais encore avant ces deux derniers, en 1977, c’était un militaire, l’Amiral Eugène Carroll, qui avait lancé les premières mises en garde sur la pollution militaire. Dans le cadre d’une conférence nationale sur l’amélioration des installations militaires, il avait déclaré que les bases militaires représentaient autant de catastrophes naturelles, puisque « en suivant un processus dépourvu de conscience, négligent et criminel, nous avons investi des ressources dans l’expansion militaire aussi bien dans le pays qu’à l’étranger sans aucune considération des conséquences sur l’environnement. La pollution a été ignorée parce que la ‘sûreté nationale’ avait l’absolue priorité sur toutes les autres considérations ».

 

4. Manifestement le déni, même de l’évidence, comme principale stratégie de la guerre environnementale et de la défense contre les accusations est appliqué à partir des conceptions de principe. Malgré la nouvelle sensibilité (véritable ou induite, informée ou désinformée) aux problèmes environnementaux, les positions politiques et jusqu’à celles d’ordre scientifique ne concordent pas pour établir les causes et les effets des modifications environnementales. En particulier, pour ce qui est des effets des changements climatiques attribuables à n’importe quel accident provoqué par l’homme, deux points de vue opposés se s’affrontent, tous deux ancrés dans le déni.

D’un côté, on nie les extrapolations catastrophiques d’événements qui le sont déjà réellement, telle la destruction des puits de pétrole koweitiens à l’époque de Saddam, laquelle a altéré le climat local et l’équilibre de tous les estuaires du Golfe Persique ; le naufrage de l’Exxon Valdez avec un énorme chargement de brut répandu en mer et sur les côtes, le projet hydroélectrique canadien de Bay James ou celui des Trois Gorges en Chine et même les conséquences de la guerre nucléaire. Les négationnistes de la catastrophe font bloc pour défendre non pas l’environnement mais la force de la nature. Ils estiment, non sans quelques bonnes raisons, que le système énergétique planétaire, dont la Terre fait partie, est alimenté par l’énergie solaire colossale mais contrebalancé par les systèmes d’absorption de la chaleur et des radiations constituées par les couches atmosphériques enveloppant la planète, depuis ceux extérieurs et raréfiés de l’ionosphère et la mésosphère, où interagissent les ions libres et les radiations électromagnétiques provenant de l’espace, jusqu’à ceux plus intérieurs de la tranquille stratosphère et la turbulente troposphère où sont générés les phénomènes météorologiques. Le système d’absorption de l’énergie est complété par la masse terrestre elle-même et par la masse océanique. Ce système serait si puissant et autonome qu’il ne saurait le moins du monde être influencé par la main de l’homme, aussi insensé soit-il. Ce scénario suppose que les modifications environnementales causées par l’homme ne peuvent avoir que des effets transitoires et fugaces, d’une durée de quelques semaines. Toute détérioration humaine serait vouée à être rééquilibrée par le grand moteur cosmique. Le climat, directement lié au système d’énergie globale et planétaire, continuerait par conséquent à dépendre des phénomènes naturels qui se modifieront selon le cycle de la nature conçu par l’équilibre naturel global. Cela ne signifie pas que le climat ne puisse pas changer drastiquement au point de rendre la planète invivable mais la cause ne serait pas attribuée à l’homme à moins que quelqu’un ne nous le fasse croire et qu’il y ait à la fois de quoi en tirer profit.

La position opposée, elle aussi non dépourvue de bonnes raisons, est soutenue par ceux qui nient que le cycle vital de l’énergie et de l’environnement soit indépendant et inattaquable. Cela serait par contre lié à des facteurs très ténus et hautement sensibles à tout type de modification. Dans ce cas, la question est qu’une fois l’équilibre initial rompu ou endommagé, il est très difficile qu’il se rétablisse de façon autonome et que les conditions initiales soient restaurées.

Paradoxalement, les négationnistes de la catastrophe écologique comptent sur la puissance de la nature et la petitesse de l’homme alors que les catastrophistes attribuent une grande force à la capacité destructrice et créatrice de l’homme et une grande fragilité au système naturel. Les deux camps révèlent un cancer de l’esprit : l’arrogance. Dans le premier cas, elle se manifeste par le summum de l’indifférence et la poursuite des intérêts matériels immédiats au détriment de ceux d’autrui, globaux et futurs. Un vice grave mais humain. Dans le second cas, elle s’exprime par les délices de la suffisance : un vice diabolique. L’homme ne croit en fait qu’en lui-même et exalte sa propre puissance. Même quand apparemment il la condamne et en regrette les effets désastreux sur l’environnement et les autres humains, en réalité il s’y complaît. Après des millions d’années d’esclavage et de peurs vis-à-vis de la toute-puissance de la nature, l’homme se rend compte qu’il peut la modifier, y causer des dégâts et y apporter des remèdes ; il peut posséder la nature et ne pas être possédé par elle ; il peut même s’en servir comme arme contre d’autres. C’est une position si forte qu’elle touche l’orgueil profond de tous, y compris des écologistes les plus fervents, et c’est une position guerrière. Il n’est pas dû au hasard qu’un des programmes les plus modernes de recherche militaire s’appelle justement Owning the Weather in 2025, date jusqu’à laquelle on escompte avoir réussi à posséder la météo, et donc le climat, en augmentant la capacité d’intervention militaire et en supprimant les limites dictées par la nature.

Ce sens de possession exalte d’un côté et déprime de l’autre. Parce que la stratégie de possession de la nature, de sa modification, du profit qui consiste à abattre et détruire, démontre que dans ce combat le perdant a été désigné d’avance. C’est une stratégie qui tient pour acquis que l’environnement est assujetti aux possibilités et aux capacités humaines, donc perdant par définition. C’est une victoire psychologique en même temps qu’une débâcle stratégique. Dans toute guerre, il n’est de meilleure sensation que celle de se sentir fort et invincible, mais il n’est de pire stratégie que celle qui fixe dès le départ qui est l’ennemi, l’allié, le perdant et le vainqueur.

À l’évidence, les deux positions ne sont pas aisément conciliables. C’est alors qu’apparaît une alternative : soit adopter une attitude sans scrupules et continuer à consommer et polluer en comptant sur l’immense capacité à récupérer du système et sur la capacité humaine à s’adapter aux nouvelles conditions, soit s’en tenir à la prudence. La seconde approche, lorsqu’on doute de qui a raison, semble la plus logique parce qu’elle tend de toute façon à éviter ou limiter les dégâts pouvant être infligés aussi bien à la nature qu’à nous-mêmes, à l’avenir et dans le présent. De ce seul fait, les risques sont un tant soit peu réduits.

Les Nations-Unies ont officiellement adopté le modèle prudent de Lovelock selon lequel la Terre, vue comme Gaïa, est un système de composants interdépendants travaillant en homostasie, sensible aux variations et perturbations telles que la pollution, aux changements d’exploitation des ressources énergétiques, hydriques et agricoles et, last but not least, aux effets des guerres.

Toutefois il n’est pas dit que la prudence soit durable. Surtout si la réduction des émissions s’opère en refusant l’accès aux ressources à une partie de l’humanité qu’on voudrait ghettoïser. Et il n’est pas non plus acquis que la prudence soit acceptée avec sérénité. L’élimination des éléments polluants comprend l’élimination de cycles entiers de l’industrie et de la technologie qui se fondent exactement sur l’exploitation des ressources fossiles telles le pétrole et le carbone. Les énormes profits que tirent les producteurs, les pétroliers et les États qui taxent leurs produits ne sont que le début d’une chaîne globale d’intérêts difficile à démanteler, ne serait-ce qu’égratigner. Tout le système industriel moderne et le style de vie lui-même dépendent de ce premier chaînon. En outre, éliminer les polluants rend inutile l’amélioration et la protection contre ces mêmes polluants. Et dans ce domaine aussi, il y en a beaucoup qui tirent profit, et comment !

La stratégie du déni et le cynisme adoptés par la guerre environnementale permettent d’employer des armes et des technologies sophistiquées ou brutales sans faire de remous. Ils permettent de camoufler des actes de guerre en les présentant comme des expérimentations et de se livrer à des expériences guerrières et jusqu’à des destructions massives déguisées en recherches scientifiques. Cette caractéristique, peu connue et donc incontestée jusqu’à il y a très peu d’années, est aujourd’hui menacée par un phénomène récent : l’effondrement de la crédibilité des motivations et des versions officielles qu’on nous sert au sujet des opérations politiques et militaires. Tandis que la science appliquée à la guerre nous a habitués à franchir les seuils de l’impensable, la découverte des mensonges infinis utilisés par l’homme pour faire la guerre et pour tuer l’environnement nous a menés à croire que rien n’est plus ce qu’il semble être et que personne ne dit plus la vérité.

N’importe quelle théorie du complot se révèle fondée tôt ou tard et si jusques hier la réalité dépassait toute imagination, aujourd’hui c’est l’imagination qui crée la réalité. Face aux déclarations officielles, aux cris de victoires, aux comptes rendus et aux vérités sur mesure pour tel ou tel politicien ou dans tel ou tel but, la réaction des interlocuteurs n’est plus celle de la confiance absolue qui prévalait il y a deux mille ans, lorsque Brutus était lui aussi un homme d’honneur. Elle n’est pas non plus celle d’il y a deux cents ans, quand il était absolument impossible à un général ou un chef d’État de mentir. Et pas davantage celle, circonspecte, d’il y a un siècle, lorsqu’il fallait faire la distinction entre propagande et vérité, ou celle sophistiquée d’il y a vingt ans lorsque, dans les premiers conflits de la guerre de l’information et du marketing, le principe de base était qu’on pouvait manipuler mais qu’il ne servait jamais à rien de mentir. Aujourd’hui, la réaction de l’observateur le plus simple et le plus crédule est de ne pas se contenter de ce qui est dit mais de chercher à comprendre ce qu’il y a derrière, ce que l’on tait et pourquoi. Chaque affirmation devient plausible et, paradoxalement, il en faut peu pour qu’elle devienne une réalité.

Les statistiques de mauvaise foi, les prétextes, les instrumentalisations et les manipulations inutiles, voire stratégiquement dommageables, sont légion dans le domaine de la guerre qui exploite, blesse et tente de posséder le milieu naturel et accuse ceux-là mêmes qui affirment avoir un rôle phare dans sa préservation. Et tout cela est documenté et prouvable. Il existe en fait une tendance intéressante dans l’analyse des conflits et des opérations dites spéciales et secrètes comme celles qui ont eu en grande partie un impact sur l’environnement : quelques années à peine après les événements, lorsque des brèches s’entrouvrent sur la vérité avec la déclassification de certains documents, on découvre des armes, des méthodes et des procédures dont l’utilisation avait été farouchement démentie jusque alors. La découverte subséquente est encore plus stupéfiante : ce que l’on observe des premiers recoupements de ces vérités cachées et tues est qu’elles n’étaient pas du tout cachées. Il se trouvait toujours quelqu’un pour les connaître et les avoir déjà dénoncées, ou simplement acceptées parce que tout le monde était au courant. On s’est aperçu que l’utilisation des défoliants et de l’agent Orange n’était pas secrète mais ouvertement autorisée, et que tout le monde connaissait aussi bien les effets mortels que ceux à long terme de la dioxine TCDD [tetrachlorodibenzo-p, dite aussi dioxine Seveso] sur la population et l’environnement. Tout le monde savait que l’agent Orange était utilisé dans des concentrations jusqu’à 25 fois supérieures aux prescriptions des opérations militaires elles-mêmes mais également dans les zones occupées par les soldats américains qu’on préférait garder postés là pour ne pas perdre les positions conquises. Cette dioxine est présente sur le terrain encore aujourd’hui et fait toujours de nouvelles victimes et provoque des modifications génétiques.

Lorsque Colin Powell apparut au Conseil de Sécurité agitant une fiole contenant des spores d’anthrax et convainquant tout le monde qu’il ne s’agissait là que d’une fraction infinitésimale de ce que Saddam avait en sa possession, tout le monde savait que l’anthrax et le syndrome qui en résultait et se répandait en Amérique étaient produits par des laboratoires et des fanatiques américains. Pendant la guerre, Saddam n’utilisa aucun anthrax et après la guerre et cinq années d’occupation militaire américaine, personne n’a encore trouvé les armes de destruction massive du raïs. En contrepartie, depuis quarante ans circule ouvertement dans les congrès scientifiques une autre fiole symbolique largement ignorée : un flacon contenant 80 grammes de dioxine TCDD que le gouvernement vietnamien a extrait d’une minuscule partie du terrain contaminé par l’agent Orange. Tout le monde sait que si l’on versait le contenu de ce petit flacon dans les réserves d’eau d’une ville comme New York, Moscou ou Pékin, il en tuerait l’entière population. Le docteur Arthur Westing, déjà directeur du programme environnemental de l’ONU, a révélé qu’en une dizaine d’années d’utilisation continue de défoliants, les États-Unis ont semé environ 170 kg de Tccd. La dioxine était présente dans les plus de 72 millions de litres d’agents chimiques, dont 66% d’agent Orange, vaporisés sur le Vietnam. Ces chiffres dramatiques ne sont cependant qu’une partie de la vérité, mais cela aussi c’est connu depuis longtemps. Comme l’ont confirmé divers pilotes, aux agents chimiques qui ont atterri sur les cibles vietnamiennes doivent être ajoutés au moins un million de litres d’herbicides qui durent être lancés en mer ou en dehors des cibles en rapport avec les missions aériennes avortées. Tout le monde sait que les pilotes ne peuvent pas rentrer à la base avec un chargement explosif ou chimique non largué et qu’ils doivent donc s’en débarrasser. Au Vietnam, une des zones préférées pour se délester des cargaisons embarrassantes était les réserves d’eau de Long Binh. En 1988, le docteur James Clary, qui participait avec l’armée aux épandages de l’agent Orange, a témoigné devant une commission du Congrès qu’à l’époque « nous étions tous conscients de la présence de la dioxine et de ses dommages potentiels. Nous savions aussi que l’armée l’utilisait en concentration supérieure à celle prévue parce qu’elle n’était pas chère et facile à produire. Personne ne s’est plus préoccupé de savoir pourquoi le matériel était utilisé sur l’ennemi ». En outre, tout le monde savait que le cocktail d’herbicides, défoliants et napalm était en réalité une version d’armes de destruction massive comme celles fournies ou attribuées à Saddam et à l’Iran.

 

5. Avec l’avènement de l’ère nucléaire, le concept de destruction massive s’est étendu à l’échelle planétaire et à la destruction totale. Tout le monde le savait, pourtant pendant près de vingt ans de prolifération nucléaire, on s’est fait croire qu’il serait possible de survivre aux explosions. On a multiplié les efforts de construction d’abris anti atomiques. On pensait que, l’explosion une fois passée, il serait possible de ressortir des souterrains et reprendre une vie normale dans un monde encore normal. Tout le monde savait qu’il n’en était rien mais le business de la peur générait alors d’énormes profits, tout comme aujourd’hui. Il faudra atteindre la fin des années quatre-vingt pour faire accepter l’idée que, ainsi que l’affirme la théorie de l’hiver nucléaire et que le démontre l’élaboration des modèles climatiques, les effets de la guerre nucléaire ne frapperaient pas qu’une seule partie en laissant les autres intactes, et que les dégâts sur l’environnement ne feraient jamais correspondre mors tua à vita mea [latin : ta mort = ma vie]. En dépit de tout ça, l’arme nucléaire continue encore aujourd’hui d’exercer une fascination morbide.

Tout le monde fait semblant de croire que les explosions dévastatrices des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki ont été les premières et les dernières de l’histoire militaire. Pourtant, on sait tous qu’à partir de là, il y a eu plus de mille explosions nucléaires en sous-sol, dans les profondeurs de l’océan, en surface et dans l’espace. Ces explosions, qu’on a fait passer pour des tests et des expériences scientifiques, ont mis au point la guerre sismique qui prévoit la production de tremblements de terre, la guerre ionosphérique qui prévoit l’altération de la couche électromagnétique enveloppant la Terre, l’altération des ceintures de Van Allen – comportant de puissants champs magnétiques qui capturent et atténuent les émissions électromagnétiques en provenance du soleil et de l’espace, protégeant l’atmosphère sous-jacente – et la dénaturation de la couche d’ozone.

C’est pour cette raison que la guerre environnementale est réellement globale et ne se limite pas aux dégâts environnementaux collatéraux, à ceux voulus sur l’adversaire ou aux dommages auto-infligés pour faire obstacle à l’avancée de l’ennemi sur le territoire, mais il s’agit d’actes qui font toujours partie du patrimoine guerrier licite même s’il est destructeur. Sun Zi a codifié l’utilisation du feu et de l’eau comme outil de combat extrême. Les hordes mongoles incendiaient les prairies pour éloigner l’ennemi tout en sachant que leur survie dépendait de celles-ci. Pendant la 2e guerre mondiale, les Norvégiens ont provoqué des avalanches et des glissements de terrain sur leur propre territoire pour empêcher l’avancée des Allemands, et les Hollandais ont détruit leur propres digues en laissant l’eau de mer inonder un tiers de leur terres cultivables dans une tentative de dissuader l’occupation allemande.

La guerre environnementale concerne surtout les dégâts infligés au milieu naturel dans le but de pouvoir exploiter au mieux ses propres potentialités et limiter celles de son adversaire, de son concurrent, voire de son allié. Il ne s’agit pas de contingences guerrières limitées dans le temps, mais de plans délibérés de désertification humaine à l’instar de celui mis en œuvre par les Romains pendant la 3e guerre punique, quand ils parsemèrent de sel les terres agricoles de Carthage, les rendant improductives. Il s’agit d’authentiques modifications de l’écosystème comme celles appliquées par Japonais et Américains lors de la guerre du Pacifique, privant des îles entières de végétation et de flore marine. Beaucoup d’entre elles sont désertes encore aujourd’hui et l’écologie locale est définitivement compromise. Ou bien il s’agit d’actions comme celles que lança le général Sheridan en 1865, lorsqu’il procéda à l’élimination systématique des troupeaux de bisons pour priver les Indiens de leur principal moyen de subsistance ; l’année précédente, il avait détruit toutes les cultures de la vallée du Shenandoah.

 

6. Si, d’un côté, les réflexions sur le passé ouvrent les yeux sur la vérité des faits, de l’autre elles poussent aux spéculations sur l’avenir de la guerre environnementale, surtout dans ces domaines peu connus et tenus secrets dans lesquels le milieu naturel est devenu l’objet, l’instrument et le réservoir des guerres menées pour les ressources ou seulement pour l’hégémonie. Personne ne croit plus qu’un tremblement de terre, une inondation, un tsunami ou un ouragan ne soient que des phénomènes naturels. Et personne ne croit plus que l’aggravation des conditions météo, vraie ou supposée, minimisée ou exagérée à l’envi, ne soit « que » le fruit de modifications environnementales même si elles sont causées par les gaz à effet de serre ou les émissions humaines. La défiance envers les sources officielles, corroborée par les expériences du passé, tend à attribuer à l’action militaire secrète, ou considérée telle, la capacité et la volonté de provoquer des dommages à l’environnement.

Hélas, beaucoup d’assertions ne sont pas faites en l’air et se basent au contraire sur des capacités et des technologies désormais attestées et étayées même si elles sont officiellement niées ou minimisées. Personne n’a plus envie d’attendre des années pour découvrir ce qu’il/elle pense être vrai. On préfère le croire de suite vrai avec la certitude qu’on le saura de toute façon.

Et c’est cela qui se produit dans deux domaines fondamentaux de l’application technologique à la guerre environnementale : le recours aux explosions conventionnelles ou nucléaires pour la production de séismes et de raz-de-marée et l’emploi des émissions électromagnétiques pour la modification de la météorologie, du climat et des conditions de vie.

Le système de production de séismes et de tsunamis n’est pas une nouveauté pour la recherche militaire. Dès les années quarante, un professeur australien, Thomas Leech, doyen de la faculté d’ingénierie à l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande et chargé de la guerre à l’armée néo-zélandaise, mena des expériences pour le compte des Américains et des Anglais en tentant de provoquer des ondes erratiques en vis-à-vis de cibles particulières dans le Pacifique. Les expériences restèrent secrètes et ne dépassèrent pas le niveau de mini ondes de marée dans la zone de Whangaparaoa, au nord d’Auckland en 1944-45. Leur principe se basait sur la détonation en série de charges explosives sous-marines, mais la « bombe-tsunami » de Leech ne fut jamais rendue opérationnelle et la guerre se termina avant que le projet ne fût complété. La défense américaine considéra les expériences fort intéressantes et, en en communiquant les résultats au gouvernement néo-zélandais (jusqu’alors pas intéressé), invita le professeur à assister aux expériences nucléaires sur l’atoll de Bikini dans l’espoir d’en tirer quelque intérêt pour son projet. Il semble que Leech n’ait pas accepté mais on ne sait pas clairement si la recherche s’est poursuivie avec lui. Ce qui est sûr c’est que les Américains continuèrent sans lui, donnant naissance à un nouveau champ d’application de la guerre et à une nouvelle méthodologie de l’étude des séismes et des explorations géologiques par l’utilisation des ondes sismiques.

La fascination, la puissance, l’évolution et la disponibilité illimitée d’engins nucléaires ont depuis longtemps ouvert de nouvelles perspectives. Il est connu qu’Américains, Soviétiques et Chinois ont tiré des expériences intéressantes des explosions souterraines sans en dévoiler les développements ou l’impact sur l’environnement. En particulier les États-Unis qui n’ont jamais ratifié le traité d’interdiction totale des tests nucléaires bien qu’ils en aient prolongé le moratoire, sont probablement à la pointe dans ce domaine.

La porte est par conséquent plus que jamais ouverte à des spéculations qui n’ont rien de fortuit. Du point de vue pratique, la technologie nucléaire moderne et surtout la production à grande échelle de mini têtes nucléaires ou la surabondance de mines nucléaires permettent de disposer de la capacité de déclencher des explosions souterraines et sous-marines qui, dans certaines conditions, peuvent à leur tour engendrer des tremblements de terre et des tsunamis. En outre, la convention internationale de la loi de la mer fournit de nouvelles opportunités d’exploitation des ressources pétrolières et minérales sous-marines également aux pays qui n’ont pas de débouché sur la mer. Les grandes compagnies du pétrole et du minerai ratissent les fonds marins et les explorations sont additionnées d’essais sismiques provoqués par des explosions contrôlées. Il y a longtemps que nombre de compagnies américaines font pression pour être autorisées à utiliser de mini têtes nucléaires et des engins à pénétration (bunker busters) et il n’est pas dit qu’elles n’y soient pas déjà parvenues.

Voilà pourquoi on peut comprendre aisément qu’à chaque tremblement de terre le long d’une faille tectonique, l’attention se porte sur les compagnies pétrolières en train d’effectuer des recherches et des forages le long de ladite faille, même à des milliers de kilomètres de là. C’est arrivé pour le tremblement de Kôbe, pour celui de San Stefano en 2003, à Bam en Iran et pour le tsunami indonésien un an après jour pour jour. Également concevable mais beaucoup plus difficile à déterminer est l’éventualité que ces cataclysmes aient été déclenchés par des explosions ciblées conduites par des militaires. L’intervalle exact d’un an entre le séisme de Bam et le tsunami indonésien, événements qui ont dévasté en période de Noël deux zones majoritairement musulmanes, n’a pas semblé être une coïncidence. Tout comme a paru suspecte l’offre immédiate d’aide des États-Unis à l’Iran islamique, « État voyou » et membre de l’« axe du mal », sinon son pire ennemi, afin d’exagérer presque la magnanimité de l’esprit chrétien messianique de Noël. L’année suivante, après le tsunami, est apparu également suspect l’envoi immédiat des aides américaines à l’Indonésie musulmane sous forme de mission militaire dans la province rebelle d’Aceh où depuis longtemps Exxon Mobil cherche à avoir une base permanente pour l’exploitation des ressources considérables de minerais et d’hydrocarbures. Il faudra cependant attendre quelques années pour avoir la confirmation des suspicions et des affirmations.

Le second champ de spéculations vraisemblables mais non encore avérées concerne la capacité de certaines armes à ondes électromagnétiques de provoquer des altérations de l’ionosphère, des ceintures de Van Allen et de la couche d’ozone, sans parler des séismes, raz-de-marée, du réchauffement et du refroidissement des masses gazeuses, liquides et solides et donc de la capacité d’induire et diriger des cataclysmes atmosphériques afin d’implanter des changements climatiques permanents. Même dans ce cas, tous ceux que les divers projets intéressent nient violemment que ces capacités soient réelles et que des expériences dans ce sens aient été conduites. En même temps, tout le monde sait que dès les années quarante les Soviétiques avaient développé la technologie des ondes longitudinales qui, en théorie, permet à des faisceaux d’énergie de se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Tout le monde sait qu’une capacité de ce type peut provoquer des destructions instantanées à n’importe quel endroit de la Terre et de l’espace. Tout le monde sait que les États-Unis financent depuis des décennies un projet de transmission d’ondes à hautes fréquences en interaction avec la couche électromagnétique terrestre. Le projet, du nom de H. A. A. R. P. (High Frequency Active Auroral Research Program), est financé par le Pentagone à titre d’étude. Mais tout le monde sait que le Pentagone ne gaspille pas des sous s’il n’a pas un intérêt militaire.

La recherche militaire s’est orientée aussi bien vers les fréquences extrêmement basses (E. L. F. [Extremely Low Frequencies]) que vers les hautes fréquences. Dans les deux cas, l’objectif est d’interférer avec l’ionosphère pour faire en sorte d’augmenter ou diminuer, voire faire disparaître les capacités de transmission de signaux radio-magnétiques. Les émissions des transmetteurs HAARP qui se produisent presque régulièrement à quatre périodes de l’année sont en mesure d’envoyer dans l’ionosphère des rayons d’une puissance supérieure au gigawatt. Les scientifiques qui s’occupent du projet nient que leur activité ait une quelconque valeur militaire ou qu’elle interfère avec le milieu naturel. Toutefois, le terme « auroral », constitutif de l’acronyme, fait référence au phénomène des aurores boréales qui se forment à la frontière de l’ionosphère et l’atmosphère lorsque des émissions à très haute énergie provenant du soleil sont dirigées par le magnétisme terrestre vers les pôles et vont heurter les particules plus raréfiées de l’atmosphère. HAARP nie que ses émissions soient en mesure de produire artificiellement ce phénomène, même si les émissions sont dirigées exactement vers la même zone et ont des caractéristiques très similaires à celles à haute énergie venant du soleil.

L’altération de l’ionosphère n’est pas nouvelle pour ce qui concerne les expériences militaires et a connu plusieurs précédents. En 1958, les États-Unis firent exploser trois engins atomiques à fission dans la partie inférieure de la ceinture de Van Allen et deux engins à fusion dans la partie supérieure de l’atmosphère, décochant une énorme quantité de radiations et de particules dans l’ionosphère au point d’en altérer l’équilibre. Les expériences dans l’ionosphère continuèrent en 1962, occasionnant des dégâts chez elle, et furent suspendues par suite de l’indignation de la communauté scientifique internationale. C’est à la même époque que débutèrent les expériences nucléaires des Soviétiques dans l’ionosphère et dans ces mêmes ceintures de Van Allen qui furent sérieusement endommagées, ouvrant ainsi le passage aux particules cosmiques nocives.

De nos jours, ce sont les radars météo eux-mêmes qui repèrent – souvent en corrélation avec les zones frappées par de graves phénomènes atmosphériques – les signes circulaires typiques des ondes magnétiques de haute fréquence comme celles générées par les émetteurs d’ondes longitudinales, ondes scalaires, silent sound et celles des transmetteurs HAARP.

Augmenter le flou sur tel projet, ou n’importe quel autre qui soit lié à l’émission d’ondes longitudinales aptes à provoquer des cataclysmes et des altérations permanentes, voilà le type de capacité que les Américains attribuent aux Russes, comme dans la plus pure tradition de la guerre froide.

Selon un scientifique militaire américain, le docteur Thomas Bearden (ingénieur nucléaire, spécialiste des armes électromagnétiques à ondes scalaires, armes à énergie dirigée, théorie des champs unifiés, électrodynamique, systèmes à énergie libre, sans oublier qu’il est directeur de l’Association of Distinguished American Scientists), il y a longtemps que les Russes ont mis au point des armes pour contrôler la météo, et même au-delà. Bearden affirme que les Soviétiques ont été les premiers à s’approcher de l’emploi des ondes longitudinales et de leurs dérivés, les ondes scalaires, et soutient qu’ils les ont déjà utilisées contre les États-Unis, justement pour en modifier la météo et le climat. Avec leurs premières expériences, ils réussirent à transmettre à travers une barrière l’onde électromagnétique diffusant une symphonie de Mozart à une vitesse de 4,7 fois supérieure à celle de la lumière. Les ondes longitudinales peuvent être obtenues par transmission de plasma électromagnétique ou par d’autres méthodes, en les amenant à l’interférence réciproque. À l’état pur, elles peuvent voyager à vitesse illimitée et maintenir une énergie infinie.

Bearden affirme que la première expérience offensive soviétique contre les États-Unis avec une arme à ondes longitudinales fut lancée en avril 1963 et détruisit le sous-marin atomique US Thresher au large de la côte est. Le jour suivant, les Russes auraient provoqué une explosion sous-marine à 100 miles au nord de Porto Rico. L’expérience produisit une colonne d’eau haute d’un kilomètre et demi et fut repérée par l’équipage d’un avion et rapportée au FBI et aux garde-côtes.

Selon Bearden, l’utilisation d’ondes électromagnétique longitudinales pour la modification météo est très simple. Les impulsions de ces ondes peuvent être dirigées à l’aide d’interféromètres particuliers et, si on les fait diverger, elles provoquent un sur-réchauffement de la surface touchée, alors qu’en les faisant converger, elles la refroidissent. Étant donné que les ondes longitudinales sont pratiquement vides de masse, elles ne sont pas altérées ou atténuées par les obstacles et peuvent être dirigées et calibrées à n’importe quelle distance. De cette façon, on peut créer des points chauds de basse pression dans une zone, et des points froids de haute pression dans une autre. On peut de ce fait piloter et, qui sait, faire converger les masses nuageuses dans des zones déjà instables, en favorisant ainsi les conditions nécessaires aux ouragans, tornades et précipitations impromptues. Les altérations atmosphériques conduisent à la longue à de réelles modifications du climat.

La première modification de ce type que les Soviétiques auraient induite contre les États-Unis se serait produite en 1967. Les tracés électromagnétiques parfaitement circulaires furent repérés sous forme de petits trous dans les nuages et, selon Bearden, furent la cause de l’hiver insolite et extrêmement froid qui s’abattit sur l’Amérique du nord. D’autres modifications sur le territoire américain auraient été faites en 1976. Bearden affirme qu’entre le jour de l’attaque météorologique soviétique et les dégâts causés par les Américains en guise de cadeau de bicentenaire de leur Constitution, le temps de l’hémisphère nord-américain a changé de façon substantielle. Une possibilité encore plus préoccupante est celle qui consiste à diriger les ondes longitudinales et scalaires aussi bien par impulsions que sous forme continue sur des masses terrestres continentales ou sous-marines particulières. Les courants océaniques ne sont que des masses d’eau de différentes températures se déplaçant l’une sur l’autre et l’une à côté de l’autre dans différentes directions. Des écarts imperceptibles suffisent à créer ces mouvements. Avec les armes à ondes longitudinales placées en mer et prédisposées à émettre des ondes continues plutôt que des ondes à impulsions, on ne crée pas de points chauds ou froids mais on surchauffe ou refroidit l’entièreté des masses traversées. La différence de température produit de petits ou grands courants, tels el Niño ou la Niña, qui déterminent le climat des littoraux qu’ils baignent.

De plus, ces ondes ont la capacité de parcourir et altérer les masses terrestres continentales ou sous-marines. Les flux d’énergie qui traversent les masses solides activent les propriétés piézoélectriques des roches qui, au fur et à mesure que l’énergie augmente, commencent à s’étendre mécaniquement. Si une telle extension vient à se produire dans une zone de faille tectonique, cela finit par faire glisser un côté de la fracture par rapport à l’autre et par déclencher des effondrements géologiques et des tremblements de terre. Là aussi, il suffit d’une variation minime à un endroit donné et d’une petite cassure pour faire courir un mouvement tout le long de la faille. Ce qui peut être produit à l’aide de détonations souterraines utilisant des explosifs conventionnels et nucléaires est théoriquement encore plus facile à réaliser avec les impulsions des ondes longitudinales et scalaires.

 

7. En redonnant leur juste poids aux déclarations de Bearden sur les capacités des Soviétiques et la portée réelle des phénomènes attribuables aux armes à ondes longitudinales, quelques questions intéressantes subsistent : a) le temps, le climat et les phénomènes sismiques naturels et induits font partie de la recherche militaire encore active et tenue secrète ; b) la recherche militaire dans de nombreux cas guide et, dans d’autres suit la recherche civile, et la guerre environnementale globale n’a pas qu’une connotation militaire ; c) le lieu dévolu à la gestion de la guerre environnementale qui traite des modifications climatiques se trouve plus du côté des laboratoires scientifiques publics et privés que des postes de commande militaires ; d) les capacités attribuées aux Soviétiques depuis les années soixante ne peuvent pas ne pas être attribuées aux Américains eux-mêmes, aux Chinois d’aujourd’hui ou aux Indiens de demain.

Si on élimine une bonne dose d’exagération et de propagande, il reste que ces capacités scientifiques et d’autres sont utilisées pour la guerre, abstraction faite de la dimension militaire. Le fait demeure que n’importe quelle innovation scientifique, même expérimentale et non mûrie, qui puisse donner l’avantage sur l’adversaire a toujours été utilisée matériellement et dramatiquement en temps de guerre, sans aucune considération environnementale, éthique ou humanitaire. Au contraire, l’emploi d’un moyen innovant de destruction et d’interdiction quel qu’il soit fait partie intégrante du bagage culturel politique et idéologique des États militairement les plus puissants et les plus agressifs. Par ailleurs, une caractéristique des armées les plus puissantes d’aujourd’hui et de la politique sociale et économique des superpuissances est la volonté d’anéantir l’ennemi ou de détruire les intérêts des adversaires potentiels en dévastant le milieu naturel et humain dans lequel ils opèrent.

La conscience du fait que les modifications environnementales et sociales ne peuvent être circonscrites mais finissent par se retourner vers ceux qui les provoquent n’est pas encore partagée, et ceux-là mêmes qui opposent leurs propres intérêts à ceux de la planète la rejettent. Cela non plus n’est pas une nouveauté, mais il se pourrait qu’à la différence du passé et grâce aux expériences qu’on en a tirées, il n’y ait plus ni l’envie ni le temps ni la satisfaction d’attendre quelques années pour découvrir qui a raison et prendre des mesures d’urgence.

 

Traduction : Jean-Luc DI CESARE

version imprimable LA GUERRE ENVIRONNEMENTALE GLOBALE Fa…

merci à Riccardo Giraudo

 

Kristen Meghan – interview par Luke Rudkowski de WeAreChange [VIDEO 8:11mn, anglais]

Luke Rudkowski, un journaliste-militant de l’association américaine WeAreChange a récemment interviewé Kristen Meghan, une jeune retraitée de l’armée de l’air américaine, au sujet des « chemtrails » (en français: épandages aériens clandestins de produits toxiques).

et sa transcription en français