Bonjour,
Vous avez reçu récemment reçu de moi un message transmis au monde politique [1], et je vous y ai inclus dans l’espoir que vous le transmettiez, en transmettiez l’exemple.
Un agriculteur en grande peine, bien que très combattif, m’y a déjà répondu en me demandant dépité « où est le champ de bataille ? ».
Ma réponse, notre réponse face aux galères de nos paysans ne peut qu’être humble. Et je crois en tout cas que le combat commence à cette double exigence ou nécessité :
1/ trouver et maintenir le contact avec les êtres de bonne volonté, qui ne se maintiennent plus dans l’illusion politique, pour chercher des voies (ou des issues de secours) et par cette communautarisation-là, déjà se défaire des affres de la dépression. Avec ceux d’entre vous avec lesquels j’avance, des échanges d’idées importantes nous ont déjà fait avancer, un peu à tout point de vue.
2/ faire ententre notre voix, non pour convaincre, parce qu’il est trop tard pour cela, mais comme je l’explique mieux dans le texte que vous avez reçu, pour armer notre camp dans une guerre qui se livre à même les corps avec les âmes pour point de mire, écrire pour ne plus devoir le faire, écrire pour avoir fait tout notre possible et ne plus devoir le faire, et revenir au premier point par un meilleur sentiment d’accomplissement.
Au débotté parce que la vie de famille m’appelle. J’ignore si tout le monde est acquis à cette idée que les patientes explications et le ton didactique sont désormais superflus, et que la communication publique, à la mesure des enjeux du temps, ne peut qu’être déclarative, mais se doit de porter les jugements dont notre monde manque si cruellement (contre cet accablant poncif des créatures de « safe spaces » : « il ne faut pas juger »), se doit de traiter de morale, restée si longtemps muette et dont plus personne ne parle. Je relisais récemment du Modeste Schwartz et du Phillipe Forget pour me dire qu’au-devant de ce que nous vivons, ces phraseurs qui macèrent dans les constats de notre perte pour ne finalement rien dire, ne bousculer personne, ne prendre aucune direction d’action, ces discutailleurs attendent la mort par le décorum des mots derrière ils ne font que cacher, en dernière instance, leur lâcheté.
La marchandise a presque tout emporté, mais n’aura pas emporté l’essentiel tant qu’il nous restera notre dignité, dont nous avons à retrouver le fil précisément dans ce que cette marchandise s’acharne plus que jamais à physiquement faire brûler, disparaître… Et c’est de cette dignité que nous avons à témoigner, sans en attendre de résultats directs.
Le ton du message que je voudrais que vous fassiez circuler partout, et que vous pouvez reprendre par ici donc : http://inmediares.be/ovdns/exemple, est expressément libre, et c’est bien d’abord dans cette liberté totale qui ne peut transiger avec la censure sans ne déjà tout y perdre que nous devons déjà identifier les ferments d’une action résistante véritable…
Je vous invite — vous exhorte — à transmettre ce texte, partout et de façon à ce qu’il soit perturbateur, disruptif, impertinent.
Vous pouvez en modifier éventuellement l’un ou l’autre passage. Dans ce cas, je ne vous demanderais qu’une chose : c’est de retirer ses quelques mentions « OVDNS », c’est tout. [c’est nous qui marquons]
Le message est envoyé à quelques centaines de personnalités politiques, publiques, de tout poil, tous les jours. Faites-en svp autant, en n’oubliant pas les réseaux sociaux.
Je vous transmets ici les adresses déjà contactées par moi [2], et l’idéal est que des adresses reçoivent le message par diverses personnes/voies : faites donc de même en me communiquant les adresses [3] non personnelles que vous joignez de votre côté, que je contacterai moi-même tout en les transmettant à d’autres. Il est trop tôt encore, vis-à-vis de la maturité de nos échanges, pour que je dévoile les adresses de mes interlocuteurs privilégiés à chacun d’entre vous. En attendant, puissiez-vous par vos propres cercles aussi multiplier les envois.
Si possible, que l’ACSEIPICA qui me lira me fasse parvenir les adresses des personnalités publiques qui ont répondu négativement à leur requête ; voir celles aussi qui y ont répondu positivement. [3]
Et je vous attends surtout donc pour 2.
Amicalement,
François
Les remarques ajoutées au moment de la publication du texte sont marquées de []
[1] Voir l’article OVDNS, appel au combat – version 1. 05 août 2024
[2] non publiées ici
[3] si vous participez à cette action, vous pouvez communiquer la liste de vos destinataires – ainsi que leurs réponses – à l’ACSEIPICA